Bière : le japonais Asahi lorgne les marques Peroni et Grolsch

Le brasseur nippon a fait une offre à plus de 400 milliards de yens (3 milliards d'euros) pour acquérir les deux marques de bière européennes du géant britannique SABMiller. Les investisseurs inquiets faisaient chuter l'action en Bourse.
Le brasseur japonais a contesté mercredi matin cette version des faits, indiquant dans un bref communiqué "ne rien avoir décidé à ce stade", tout en confirmant "étudier diverses opérations de partenariat, dont celle-là".

Le groupe japonais de boissons Asahi a fait une offre d'un peu plus de 400 milliards de yens (3 milliards d'euros) pour acquérir les marques de bières européennes Peroni et Grolsch du géant britannique SABMiller, rapporte mercredi le quotidien économique japonais Nikkei.

"Asahi a validé sa proposition finale pour racheter la marque italienne Peroni et la néerlandaise Grolsch lors d'une réunion du conseil d'administration mardi et est entré en discussions avec SABMiller", écrit le "Nikkei", un quotidien généralement bien informé.

Le groupe a cependant contesté mercredi matin cette version des faits, indiquant dans un bref communiqué "ne rien avoir décidé à ce stade", tout en confirmant "étudier diverses opérations de partenariat, dont celle-là". Les investisseurs affichaient une grande perplexité face à ces informations: mercredi à la clôture, l'action Asahi dévissait de 8,02% à 3.334 yens, sur un marché en nette baisse à cause notamment du renchérissement du yen sur fond d'inquiétudes pour l'économie mondiale.

Opération nécessaire pour SABMiller

SABMiller souhaite céder ces deux marques pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence en vue de son rachat par le groupe belgo-brésilien AB InBev, pour 112 milliards d'euros. Le thaïlandais Thai Beverage PCL et d'autres groupes seraient également sur les rangs. En revanche, le philippin San Miguel Corp a jeté l'éponge, selon le Nikkei. Si l'offre d'Asahi l'emporte, ce serait la plus grosse acquisition jamais réalisée par un brasseur japonais, souligne le journal.

Asahi, qui n'encaisse encore que quelque 10% de ses revenus à l'étranger et qui est de fait très exposé au risque de contraction dans l'archipel où la population vieillit et décline, cherche des relais de croissance ailleurs. Il a mené plusieurs acquisitions ces dernières années en Asie et Océanie, mais il souhaite désormais s'aventurer plus loin.

"L'ajout à son portefeuille de deux marques européennes riches d'une longue histoire dans la région lui permettrait d'élargir sa stratégie, et lui offrirait de nouveaux canaux de ventes pour sa marque emblématique de bière Super Dry", explique le Nikkei.

(Avec Reuters)

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Commentaires 2
à écrit le 10/02/2016 à 17:18
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Ce sont des bières bas de gamme, mais n'étant pas chères, ce sont les volumes que les Japonais doivent rechercher.

à écrit le 10/02/2016 à 13:38
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La partie Asie a en effet le plus de chance de reprendre des lots de ce groupe africo-américo-européen. Le feu vert des autorités pour la prochaine fusion belge augure du début des offres pour le secteur des cigarettes. Altria (ex Philip Morris, ciga...

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