Une nouvelle affaire de licenciements abusifs chez Renault ?

Trois anciens cadres de Renault disent avoir été eux aussi victimes de fausses accusations d'espionnage en 2009. Ils se sont portés partie civile dans le procès en cours contre le constructeur.
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Une nouvelle affaire de licenciements abusifs chez Renault? Trois cadres travaillant pour le constructeur automobile se sont portés partie civile dans l'enquête sur les fausses accusation d'espionnage, estimant eux aussi en avoir été victimes, mais eux en 2009.  Une affaire similaire avait fait polémique l'année dernière mais cette fois pour des faits remontant à 2010.

Accusés d'avoir commis des malversations

Tous trois travaillaient pour RGG, une filiale de Renault au Luxembourg. Etienne Mars en était le directeur financier, Alex Hoffmann le directeur des ventes et Antonio do Rigo le directeur technique. Les deux premiers ont été licenciés en 2009 tandis que le dernier était "poussé à la démission", selon cette source confirmant une information de France Info. Ils avaient été accusés "d'avoir commis des malversations" et en avaient gardé "un sentiment de violence et d'acte non justifié", a déclaré à l'AFP leur avocat Me Alexandre Varaut qui reconnaît n'avoir "pas d'a priori ni de preuves" mais relève des "éléments de ressemblance" avec les licenciements, fin 2010, de trois cadres de Renault accusés à tort d'espionnage industriel.

Entendus par les policiers de la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur) dans le cadre de l'enquête sur le faux espionnage chez Renault , ces trois cadres, "ont découvert qu'il y avait des dossiers à leurs noms avec des faux", tels des comptes inexistants, selon Me Varaut. Ces "dossiers ont été montés de toute pièce pour les conduire à la porte", accuse l'avocat.

"Répétition générale"

Etienne Mars et Antonio do Rigo se sont portés parties civiles dans l'enquête "il y a quelques semaines", Alex Hofmann "le fera mardi après-midi", a précisé l'avocat. "On attend que l'enquête désigne le coupable. Nous n'avons pas d'a priori ni de preuves mais nous n'excluons aucune solution", a ajouté Me Varaut qui estime que cette affaire est "la répétition générale" de l'affaire de 2010. Le parquet de Paris aurait récemment donné son feu vert au juge pour enquêter sur cette nouvelle affaire

Carlos Ghosn, le PDG de Renault, interrogé par l'AFP, n'a pas voulu faire de commentaire. "Il y a une enquête qui est en cours, nous sommes partie civile, je ne ferai pas de commentaire tant que les conclusions n'ont pas été tirées de cette affaire", a-t-il déclaré.

La direction de Renault a par ailleurs confirmé que les trois ex-cadres avaient été entendus par les enquêteurs et que "le magistrat poursui(vait) son instruction" sur les conditions de leur depart en 2009.

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