Automobile : Nissan quitte définitivement la Russie

Après Renault ou encore Toyota, c'est au tour de Nissan de quitter définitivement la Russie. Le constructeur japonais va vendre tous ses actifs en Russie à l'Etat russe. Cette transaction comprend l'usine Nissan à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), à l'arrêt depuis mars, et un centre de vente et de marketing à Moscou.
Nissan disposait d'une usine à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), la seule en Russie, mise à l'arrêt en mars.
Nissan disposait d'une usine à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), la seule en Russie, mise à l'arrêt en mars. (Crédits : MAXIM ZMEYEV)

Après Renault ou encore Toyota, c'est au tour de Nissan de quitter définitivement la Russie. Le constructeur automobile japonais va vendre tous ses actifs en Russie à l'État russe, a annoncé ce mardi le ministère russe de l'Industrie et du Commerce. « Les actifs russes de Nissan Manufacturing Rus deviendront la propriété de l'État », a-t-il indiqué.

L'opération comprend l'usine Nissan à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), la seule en Russie, qui avait été mise à l'arrêt en mars à cause des difficultés logistiques liées aux sanctions internationales prises contre Moscou depuis l'intervention russe en Ukraine ; ainsi qu'un centre de vente et de marketing à Moscou. « Le comité exécutif de Nissan a approuvé la vente de ses actifs russes à la Fédération de Russie », a ajouté le ministère.

Le constructeur japonais a confirmé l'information dans un communiqué séparé, affirmant que « la vente devrait être officialisée dans les prochaines semaines après l'approbation des autorités compétentes ». « Les termes de la vente donneront à Nissan la possibilité de racheter l'entité et ses activités dans les six prochaines années », a précisé l'entreprise japonaise, laissant ainsi ouverte la possibilité d'un retour dans le pays.

Aucun détail financier n'a été fourni par les deux parties mardi mais, selon Nissan, l'opération va entraîner un impact exceptionnel négatif d'environ 685 millions de dollars. Toutefois, l'entreprise « maintient ses prévisions » pour 2022, « ayant anticipé une activité nulle » en Russie cette année.

De nombreux départs

Nissan n'est pas le seul constructeur automobile à être impacté par la guerre en Ukraine et les sanctions prises contre Moscou. Son allié, Renault, qui était beaucoup plus présent en Russie, a cédé en mai sa participation majoritaire (68%) dans le constructeur automobile local Avtovaz, qui a été nationalisé. Le prix payé à Renault était « symbolique » (de « 1 rouble », soit 0,013 euro). Mais le ministre russe du Commerce, Denis Mantourov a assuré laisser à Renault, comme c'est le cas pour Nissan, la possibilité de racheter ses actions plus tard, « d'ici 5 ou 6 ans ».

De son côté, le fabricant de pneus français, Michelin, a définitivement quitté la Russie en juin dernier. Il a, en effet, annoncé qu'il cédait sa filiale locale, dont les activités étaient suspendues depuis le 15 mars dernier.

Lire aussiRenault: le départ de Russie remet en cause le plan d'expansion à l'international

De manière générale, la production automobile en Russie est largement pénalisée par les sanctions occidentales. Le retrait de nombre de marques étrangères du pays, comme Renault, et l'arrêt des livraisons de pièces détachées ont forcé de nombreuses usines locales à s'arrêter. En avril, la production de voitures avait ainsi baissé de 85,4% sur un an.

(Avec AFP)

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