Automobile : Renault et Geely s'allient pour créer le leader mondial des moteurs thermiques et hybrides

Le constructeur automobile français Renault et le chinois Geely se sont mis d’accord pour fonder une coentreprise qui sera basée au Royaume-Uni. Elle leur permettra de travailler ensemble dans les motorisations thermiques et hybrides. Le géant pétrolier saoudien Aramco « envisage » toujours un investissement stratégique dans cette nouvelle entité, sans avoir encore confirmé sa participation pour le moment.
La co-entreprise sera détenue à 50-50 par Renault et Geely. Elle comptera 19.000 employés en Europe (Espagne, Roumanie et Suède), en Chine et en Amérique du Sud, avec 17 usines et 5 centres de recherche et développement partagés.
La co-entreprise sera détenue à 50-50 par Renault et Geely. Elle comptera 19.000 employés en Europe (Espagne, Roumanie et Suède), en Chine et en Amérique du Sud, avec 17 usines et 5 centres de recherche et développement partagés. (Crédits : CHRISTIAN HARTMANN)

Renault a signé un accord de co-entreprise avec le groupe automobile chinois Geely pour travailler ensemble dans les motorisations thermiques et hybrides, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun ce mardi. Les deux constructeurs automobiles veulent créer à parité un équipementier de premier plan d'ici la fin de l'année. Objectif affiché : devenir les leaders mondiaux des groupes motopropulseurs à savoir le moteur thermique, mais aussi la boîte de vitesse ou encore l'embrayage.

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Cette co-entreprise, dont la valeur cible (au closing) est de 7 milliards d'euros sur la base des contributions des deux partenaires publiées par Geely, sera dirigée conjointement par Renault et le groupe chinois, avec un conseil d'administration composé à parts égales de représentants de chaque partie. Elle aura deux centres opérationnels : Madrid pour Horse (Renault Group) et Hangzhou Bay pour Geely.

La co-entreprise sera détenue à 50-50 par Renault et Aurobay (Geely), qui comptera 19.000 employés répartis entre l'Europe (Espagne, Roumanie et Suède), la Chine et l'Amérique du Sud, avec 17 usines et 5 centres de recherche et développement partagés. Le chiffre d'affaires estimé s'élève à 15 milliards d'euros.

La finalisation de la transaction est prévue pour le second semestre et reste soumise au feu vert des autorités de la concurrence et du contrôle des investissements étrangers. Le nom et l'équipe dirigeante de cette entité seront alors révélés.

Le siège basé au Royaume-Uni

Une équipe de direction sera basée au siège de la nouvelle société, qui devrait être établie au Royaume-Uni, « afin de consolider les opérations, développer les synergies et définir l'orientation stratégique », ont indiqué les deux groupes dans un communiqué.

La propriété intellectuelle des moteurs, qui inquiétait Nissan, partenaire de Renault, sera transférée par Renault et Geely à leurs centres opérationnels respectifs.

Geely comme Renault concluront un accord d'approvisionnement à long terme auprès de la coentreprise pour leurs moteurs à combustion interne, hybrides et hybrides rechargeables pour les voitures particulières, selon le communiqué. La coentreprise a pour objectif de produire jusqu'à 5 millions de transmissions et moteurs à combustion interne, hybrides et hybrides rechargeables par an. Elle va ainsi fournir les marques et les partenaires des deux groupes comme Dacia, Renault, Geely, Volvo, Proton, Nissan et Mitsubishi. Renault lui achètera les moteurs de ses véhicules utilitaires.

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L'entreprise cherchera aussi à vendre des moteurs à d'autres constructeurs automobiles, qui sont en train de passer massivement à l'électrique en Europe et en Amérique du Nord, mais restent thermiques pour certaines gammes et certains marchés.

Aramco toujours intéressé

Le géant pétrolier saoudien Aramco « envisage » toujours un investissement stratégique dans cette nouvelle entreprise, comme il l'avait déjà indiqué dans une lettre d'intention en mars dernier. Mais à ce jour, il n'a toujours pas confirmé sa participation.

L'entreprise publique saoudienne « soutiendrait la croissance de l'entreprise et contribuerait à la recherche et au développement de solutions de carburants synthétiques et de motorisations hydrogènes de future génération », selon les deux groupes automobiles.

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Dacia, la marque économique de Renault, fera d'ailleurs son arrivée au Dakar en 2025 avec le soutien d'Aramco sur ces carburants synthétiques.

Renault prépare par ailleurs l'entrée en Bourse pour le premier semestre 2024 de sa future filiale Ampere, sa filière de production électrique.

(Avec agences)

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