Batteries électriques  : le taïwanais ProLogium va ouvrir une gigafactory à Dunkerque en 2026

Le groupe taïwanais ProLogium vise une entrée en production à partir de la fin de 2026 de son usine de batteries pour véhicules électriques à Dunkerque. Montant de l'investissement : 5,2 milliards d'euros d'ici à 2030. Trois autres projets sont déjà prévus en France, toutes dans les Hauts-de-France.
Pour assurer l'objectif européen d'abandon des ventes de voitures thermiques en 2035, l'UE doit investir massivement dans des usines de batteries électriques.
Pour assurer l'objectif européen d'abandon des ventes de voitures thermiques en 2035, l'UE doit investir massivement dans des usines de batteries électriques. (Crédits : Shutterstock)

La France devrait bientôt pouvoir compter sur quatre usines de batteries électriques implantées sur son territoire grâce au groupe taïwanais ProLogium qui s'apprête à s'installer à Dunkerque, pour sa première incursion à l'étranger. Emmanuel Macron y est attendu vendredi, selon l'Elysée, dans le cadre d'un déplacement sur la réindustrialisation du pays

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L'investissement prévu pour cette méga-usine, indispensable pour assurer l'objectif européen d'abandon des ventes de voitures thermiques en 2035, se monte à 5,2 milliards d'euros d'ici à 2030.

« Equiper 500.000 à 750.000 véhicules électriques par an »

L'usine vise une capacité de production susceptible à terme « d'équiper 500.000 à 750.000 véhicules électriques par an », selon l'annonce de concertation préalable publiée en avril par la Commission nationale du débat public (CNDP). Les débats publics préalables sont une obligation légale pour les gros projets ayant un impact environnemental et sont organisés par la CNDP, autorité indépendante installée en 1997.

Trois autres projets d'usines sont prévus en France, toutes dans le Nord et le Pas-de-Calais.  La première, construite ACC (coentreprise de Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz) doit ouvrir dans les prochains mois à Douvrin près de Lens (Pas-de-Calais). Une usine du groupe sino-japonais AESC-Envision doit produire des batteries pour Renault à Douai (Nord) à partir de début 2025, puis et un troisième site de la start-up grenobloise Verkor doit entrer en production à Dunkerque à partir de mi-2025, avec également Renault pour principal client. Les batteries solides sont censées pallier plusieurs limites des batteries lithium-ion actuelles : plus d'autonomie, plus de sécurité, moins d'incendies, et un temps de charge plus rapide.

La Hongrie espère devenir le deuxième fabricant de batteries de véhicules électriques de l'Union européenne (UE)

La France n'est évidemment pas le seul pays européen à chercher à attirer des investisseurs. Ainsi, la Hongrie a annoncé mardi la construction sur son sol d'une nouvelle usine chinoise de batteries électriques, destinée à équiper les voitures du groupe allemand BMW, dans le cadre d'un ambitieux plan du gouvernement de Viktor Orban.

La compagnie EVE Power « va bâtir sa première usine européenne à Debrecen (est), pour un investissement d'environ 400 milliards de forints (un peu plus d'un milliard d'euros) », a annoncé le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto

Contrairement aux fabricants qui, comme Tesla ou Volkswagen, ouvrent leurs propres fabriques de batteries, BMW avait dit l'an dernier vouloir s'associer à six usines partenaires en Amérique du Nord, Europe et Chine, afin d'équiper ses futurs véhicules. Le projet, d'une capacité annuelle de 28 gigawattheures (GWh), « doit être achevé en 2026 », a précisé dans un communiqué, EVE Power, filiale d'Eve Energy. Elle pourra fournir des batteries lithium-ion pour un à deux millions de voitures électriques par an, loin devant les autres sites européens.

Au total, une vingtaine de dossiers sont dans les tuyaux dans le pays, qui espère devenir le deuxième fabricant de batteries de véhicules électriques de l'Union européenne (UE) derrière l'Allemagne.

Honda investit au Japon pour produire des batteries électriques

Honda et deux autres entreprises nippones ont annoncé fin avril un investissement de 434 milliards de yens (2,9 milliards d'euros) pour produire des batteries électriques au Japon. L'objectif de Honda et ses partenaires locaux GS Yuasa et Blue Energy est de lancer une première ligne de production à grande échelle en 2027, et d'autres lignes doivent ouvrir d'ici 2030. Le gouvernement nippon va accorder aux trois entreprises environ 159 milliards de yens (un milliard d'euros) de subventions pour ce projet, est-il précisé. Honda est le constructeur japonais le plus ambitieux dans l'électrique : il s'est fixé en 2021 l'objectif d'avoir des ventes 100% électriques d'ici 2040 dans le monde entier.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 10/05/2023 à 8:36
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Après la malédiction du pétrole vient le tour du lithium et de quelques autres matières premières nécessaires à la fabrication des batteries.

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