Les Hauts-de-France pourraient accueillir une quatrième usine de batteries électriques

La Commission nationale du débat public (CNDP) étudie l'implantation d'une usine de batteries électriques à Dunkerque qui serait construite par le groupe taïwanais, ProLogium. De quoi continuer de faire des Hauts-de-France « la vallée de la batterie », comme l'avait souligné Emmanuel Macron l'année dernière.
Les batteries électriques solides sont censées pallier plusieurs limites des batteries lithium-ion actuelles en permettant d'alléger considérablement le poids des batteries, mais aussi leur longévité.
Les batteries électriques solides sont censées pallier plusieurs limites des batteries lithium-ion actuelles en permettant d'alléger considérablement le poids des batteries, mais aussi leur longévité. (Crédits : Maurizio Orlando / Hans Lucas via Reuters Connect)

Voilà qui devrait aider la France à remplir l'objectif fixé par l'Union européenne d'abandonner les voitures thermiques en 2035 : le pays pourrait compter sur une quatrième usine de batteries électriques sur son sol. Selon le site internet de la Commission nationale du débat public (CNDP), l'implantation d'un nouveau site est, en effet, à l'étude à Dunkerque (Nord), où le président de la République est attendu le 11 ou 12 mai, d'après une source gouvernementale à l'AFP. Pour rappel, les débats publics préalables sont une obligation légale pour les gros projets ayant un impact environnemental et sont organisés par la CNDP, autorité indépendante installée en 1997.

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Concrètement, le groupe taïwanais, ProLogium, envisage de construire deux sites « de production massive de batteries électriques solides sur le grand port maritime de Dunkerque », explique l'annonce de concertation préalable publiée par la CNDP et médiatisée jeudi par le magazine Challenges.

Des batteries plus légères, plus résistantes

Les batteries solides présentent de nombreux avantages. Elles sont, en effet, censées pallier plusieurs limites des batteries lithium-ion actuelles en permettant d'alléger considérablement le poids des batteries, mais aussi leur longévité. Les constructeurs automobiles promettent d'ailleurs qu'elles supporteront des puissances de charges électriques significativement plus puissantes sans dommage. En outre, selon une étude commandée par l'ONG Transport & Environnement (T&E), et conduite par la société Minviro, spécialisée dans l'analyse des cycles de vie des matières premières, ce type de batteries bénéficie d'un bilan carbone nettement allégé grâce aux matériaux utilisés. L'écart atteint 39% d'émissions de CO2 entre les batteries classiques actuelles et une batterie fabriquée à partir de matériaux durables.

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Faire des Hauts-de-France « la vallée de la batterie »

ProLogium n'a toutefois pas confirmé ce projet, estimé « à 5,2 milliards d'euros » et qui vise une capacité de production susceptible à terme « d'équiper 500.000 à 750.000 véhicules électriques par an ».

Il s'agirait donc du quatrième projet d'usine de batteries électriques sur le sol français, toutes prévues dans les Hauts-de-France. La plus avancée, celle de batteries ACC (coentreprise de Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz) doit d'ailleurs ouvrir dans les prochains mois à Douvrin (Pas-de-Calais), dans la banlieue de Lens. Elle sera suivie de l'usine du groupe sino-japonais AESC-Envision à Douai (Nord), qui produira pour Renault à partir de début 2025, puis de celle de la start-up grenobloise Verkor, qui produira à partir de mi-2025, majoritairement pour Renault également. Une aubaine pour le Nord tant ces projets sont synonymes de retombées économiques. En février 2022, la région Hauts-de-France estimait à « près de 2.000 emplois directs et 5.000 emplois indirects » le potentiel pour le seul site de Verkor, pour « un investissement total de 2,5 milliards d'euros ».

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Cette implantation « permet de faire des Hauts-de-France la vallée de la batterie, un segment essentiel pour produire sur notre sol les voitures électriques de demain », s'était alors félicité Emmanuel Macron.

(Avec AFP)

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Commentaires 8
à écrit le 08/05/2023 à 6:59
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Combien de temps pour obtenir les autorisations de constructions ? Combien de temps pour construire ?

à écrit le 07/05/2023 à 15:15
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Espérons que ces usines seront le plus automatisées possible pour éviter dans 15 ans une catastrophe sociale type Usinor.

le 07/05/2023 à 23:17
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Et surtout qu'elles soient vraiment réalisés parce que rien n'est moins sûr. Ça reste des annonces et vu les prix de l'électricité en France il sera probablement plus économique d'importer des USA ou d'ailleurs, surtout avec l'IRA de Biden

le 08/05/2023 à 9:10
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"Espérons que ces usines seront le plus automatisées possible " Et ta pension de retraite, tu y penses ?

le 08/05/2023 à 15:27
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@lachose, il insinue que cette technologie est déjà dépassée.

à écrit le 07/05/2023 à 11:01
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Bonjour, Petite question, quel est le nombre d'emplois envisager, et quel sont les investissements publics (région état français, union européenne). Voilà des questions intéressantes....

à écrit le 07/05/2023 à 8:55
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En fait partout ils freinent des 4 fers, pour de simples ZFE, mais ils nous expliquent quasi même sans sourciller la fin des véhicules thermique pour 2035.

à écrit le 06/05/2023 à 15:37
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La vallée de la batterie chinoise.

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