Le marché français des voitures neuves connaît son huitième mois de hausse consécutif

En mars, le marché français des voitures neuves a enregistré 182.713 immatriculations, soit +24,23%, porté par Peugeot et Renault. Un niveau qui reste toutefois inférieur à celui connu avant la pandémie. Il témoigne toutefois de la progression continue des voitures électriques qui représentent à présent 17% du marché des voitures particulières.
Le marché français des voitures neuves a enregistré en mars 182.713 immatriculations, soit +24,23%.
Le marché français des voitures neuves a enregistré en mars 182.713 immatriculations, soit +24,23%. (Crédits : Reuters)

« C'est le huitième mois consécutif de hausse », s'est félicité François Roudier, responsable de la communication de la Plateforme automobile (PFA) qui représente constructeurs et équipementiers, ce samedi. Le marché français des voitures neuves a enregistré en mars 182.713 immatriculations, soit +24,23%. « Les livraisons sont reparties et on a un peu moins de pénuries de puces électroniques », a-t-il expliqué.

Une performance permise grâce aux résultats de Peugeot (+35% par rapport à mars 2022, à 29.158 unités) et de la marque Renault (30%, à 27.175 unités). Dacia, du groupe Renault, continue elle aussi de progresser, mais moins fortement qu'en février, à 19,4%, avec 15.186 unités. Le groupe Stellantis (Citroën, Peugeot, Fiat), qui pèse 31% du marché français en volume devant le groupe Renault (23%), souffre, lui, toujours de problèmes de logistique. Malgré cela, il voit ses livraisons légèrement progresser sur trois mois (+5,6%). Enfin, le groupe Volkswagen affiche un fort rebond avec 24.294 voitures vendues (+22%).

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Un résultat encore inférieur au niveau pré-pandémie

En dépit de ces bons résultats, le niveau des ventes reste toutefois inférieur à celui connu avant la pandémie. « Le mois de mars est traditionnellement un bon mois. On continue de remonter la pente, mais on est encore loin du niveau d'avant la pandémie, où on avait entre 210.000 et 220.000 nouvelles immatriculations », a ainsi pointé François Roudier.

Les chiffres du mois de mars attestent, en outre, du déclin des motorisations diesel qui se poursuit. Avec un recul de 6% des immatriculations, elles ne représentent plus que 11% du marché des particuliers, précise le cabinet AAA DATA.

L'électrique continue de progresser

À l'inverse, les voitures électriques continuent de gagner du terrain et représentent à présent 17% du marché des voitures particulières, soit quatre points de plus qu'en mars 2022. Les hybrides et hybrides rechargeables ont représenté 32% des ventes et les voitures à essence 39%. « Surfant sur la vague porteuse de l'électrique, les marques chinoises avancent peu à peu leurs pions. Si Tesla culmine toujours en tête (8.710 immatriculations en mars 2023, soit une hausse de 80%) », suivi de Peugeot, Renault et Dacia, « le chinois MG (1.475 immatriculations, en hausse de 161%) talonne Fiat (2.022 immatriculations, +29%) en cinquième position », indique ce cabinet dans un communiqué publié ce samedi. « Le choix technologique de la motorisation électrique bouleverse l'ordre établi chez les constructeurs au niveau national comme au niveau mondial. Avec l'arrivée des marques chinoises sur le marché français, les parts de marché des constructeurs historiques risquent d'être chèrement disputées », analyse Julien Billon, directeur général de AAA DATA.

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L'électrique devrait représenter à l'avenir encore davantage dans le marché français avec le vote le 28 mars dernier par les 27 Etats membres de l'UE approuvant, définitivement, la fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035. Il confirme ainsi une mesure centrale du plan climat des 27 qui contraindra les automobiles neuves à ne plus émettre aucun CO2 à partir du milieu de la prochaine décennie, interdisant de fait les véhicules essence, diesel, et hybrides, au profit du tout électrique. Ce texte s'inscrit dans l'objectif européen de neutralité carbone en 2050.

Parmi les Vingt-Sept, seule la Pologne a voté contre. L'Italie, la Roumanie et la Bulgarie se sont abstenus lors de ce vote des ministres de l'Energie de l'UE réunis à Bruxelles. Si l'Allemagne a voté en sa faveur, elle avait toutefois stupéfié ses partenaires début mars en bloquant le règlement alors que celui-ci avait déjà été approuvé mi-février par les eurodéputés réunis en plénière, après un feu vert des Etats membres, dont l'Allemagne elle-même.

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L'Allemagne défend les carburants de synthèse

Elle avait justifié sa volte-face en réclamant de la Commission qu'elle présente une proposition ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse. Cette technologie, controversée et encore en développement, consisterait à produire du carburant à partir de CO2 issu des activités industrielles. Défendue par des constructeurs haut de gamme allemands et italiens, elle permettrait de prolonger l'utilisation de moteurs thermiques après 2035.

Afin de débloquer le texte, qui reste inchangé, Bruxelles s'est engagé à ouvrir plus nettement la voie aux carburants de synthèse dans une proposition séparée qui devra être validée d'ici l'automne 2024. Les véhicules équipés d'un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s'ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d'émissions de CO2, s'est réjoui le ministre allemand des Transports, Volker Wissing.

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De l'avis de nombreux experts, la technologie des carburants de synthèse a pourtant peu de chances de s'imposer sur le marché et ne concernerait dans le meilleur des cas qu'une minorité de véhicules de luxe. Elle est contestée par les ONG environnementales qui la jugent coûteuse, énergivore et polluante.

(Avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 02/04/2023 à 11:49
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quand on a des chiffres on compare a quoi ? a quelle année de référence ? 2019 est le point de comparaison .en France on souffre du manque de livraisons de composants électronique et ....de camions de livraison de voiture tous etrangers .

à écrit le 02/04/2023 à 11:29
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Nos pouvoirs publiques sont des incapables et nos compatriotes qui achètent Chinois méritent qu'on leur supprime leur pension de retraite. Le cumul des égoïsmes détruit ce pays. On sacrifie sa jeunesse sans vergogne en prétendant quelle est trop par...

à écrit le 01/04/2023 à 19:44
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+ 24%, qui a dit que le niveau de vie des Français s'écroulait ...MDR !

à écrit le 01/04/2023 à 16:48
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Des voitures en plastique avec des guirlandes...

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