
Avec 1.466.729 véhicules vendus en 2022, la marque Renault enregistre un recul de 14,6% par rapport à 2021 (1.751.000 de ventes), a indiqué le constructeur ce mardi. Hors périmètre russe, la baisse est de 9,4%. Les ventes du groupe reculent notamment en Europe. Renault y a priorisé « les segments générant le plus de valeur », soit les voitures électriques et hybrides, les ventes aux particuliers, les véhicules utilitaires et le segment des compactes.
Renault voit ainsi ses ventes reculer plus vite que la moyenne du marché, mais reste sur le podium des ventes électriques européennes, derrière Tesla et Volkswagen. « On a vendu tout ce qu'on a produit », et les portefeuilles de commandes sont encore bien remplis, a indiqué le directeur exécutif de la marque, Fabrice Cambolive, lors d'une conférence de presse.
Hors d'Europe, les ventes sont stables par rapport à 2021. La part des ventes hors Europe atteint 43,2% des ventes totales de la marque. En Amérique latine, Renault progresse de 8% sur un an avec 283.116 ventes, notamment grâce à la petite Kwid. La Turquie devient son quatrième marché, avec près de 100.000 véhicules (+22,6% sur un an) et une part de marché en hausse.
Tout au long de cette année 2022, Renault a été confronté à différentes problématiques. La pénurie de semi-conducteurs d'abord, puis des problèmes de transport ont impacté sa production. Le constructeur a aussi vendu ses actifs en Russie en mai, qui était alors un de ses principaux marchés.
Les résultats globaux du groupe, qui comprend aussi Dacia et Alpine, seront publiés ce mercredi.
N°2 français
Du côté des ventes de voitures particulières en France, Renault se classe toujours sur le podium. La marque au losange, qui s'est fait chiper la première place l'année dernière par Peugeot, reste encore deuxième. Celle-ci conserve son avance avec 16% de part de marché, contre 15,5% pour la marque Renault, d'après les chiffres publiés au début du mois par la Plateforme automobile (PFA), qui rassemble la filière automobile en France. Les ventes ont toutefois plus fortement reculé pour Peugeot (-14,1% sur l'année) que pour Renault (-12,1%).
Quant au groupe Renault, il est lui aussi deuxième sur le marché français des véhicules particuliers avec 24% de part de marché, et un recul de 6,6% des unités vendues par rapport à 2021. Devant lui, le groupe Stellantis, qui détient notamment Peugeot, reste à la première place sur l'ensemble de 2022 avec 31% du marché des véhicules particuliers, en dépit d'immatriculations en baisse de 14,7% sur un an.
2023, année décisive pour la Mégane et l'Austral
Au niveau des modèles, le SUV Arkana a vu ses ventes s'accélérer en 2022, avec 80.000 unités. Quant à la nouvelle Mégane, tête de gondole électrique lancée au deuxième semestre 2022, s'est déjà écoulée à 33.000 exemplaires. Les plus fortes baisses ont été enregistrées par les plus petits modèles comme la Clio, notamment dans ses versions les plus équipées.
« Les équipes ont atteint nos priorités en 2022 : croissance sur le marché électrifié, le segment C (voitures compactes, ndlr) et le marché des ventes aux particuliers », a souligné Fabrice Cambolive. « En 2023, la croissance de la marque Renault sera assurée par notre gamme E-TECH » (hybride et électrique) ainsi que par « quatre lancements importants », a poursuivi le dirigeant.
Cette année sera aussi la première pleine pour les ventes de Mégane et du SUV Austral, toutes deux lancées en 2022. Avec la première, Renault espère retrouver un puissant levier pour reprendre position sur le marché très dynamique et stratégique des voitures électriques. Quant, avec la seconde, il cherche à faire oublier le raté du Kadjar et ambitionne de se repositionner sur ce segment avec une offre plus haut-de-gamme.
Nouvelle alliance Renault-Nissan : les derniers obstacles sont levés Plus de 20 ans après leur mariage en 1999, Renault et Nissan vont enfin revoir les modalités de leur alliance qui les unit après des discussions qui durent depuis des mois. Selon l'AFP, lors d'un conseil d'administration de Nissan lundi, les directeurs indépendants du constructeur japonais ont « donné leur feu vert » et un conseil opérationnel de l'alliance est prévu le 26 janvier à Tokyo pour finaliser les accords. Ces derniers devraient être signés « la semaine suivante », selon cette même source. En fin de semaine dernière, l'agence Reuters assurait que le conseil qui s'est réuni lundi allait valider le moyen pour Nissan de préserver les brevets technologiques du groupe japonais dans la réorganisation engagée par son partenaire français. Un point crucial qui permet d'ouvrir la voie au très attendu accord global sur le rééquilibrage de l'alliance. Tout n'est pas calé, mais il n'y a plus rien de bloquant. Dans ce rééquilibrage, le groupe français prévoit de réduire sa part au capital de Nissan à 15% contre 43,7% actuellement. Ainsi, pour la première fois depuis leur mariage, les deux groupes se retrouveraient sur un pied d'égalité, chacun détenant 15% du capital de l'autre et avec autant de droits de vote.
(Avec AFP)
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