Renault-Nissan : le futur de l'alliance discuté dans un conseil extraordinaire

Le conseil se réunira d'ici quelques jours, ont déclaré à Reuters des sources proches. La montée de l'Etat français au capital de Renault en avril est à l'origine d'un conflit qui s'est récemment durci.
Selon les sources, le groupe japonais jugeait nécessaire que son conseil d'administration adresse une demande en ce sens au conseil de Renault.

Renault a convoqué une réunion d'urgence de son conseil d'administration pour discuter de l'évolution future de son alliance avec Nissan, objet d'un bras de fer avec l'Etat français, a appris mardi 3 novembre l'agence Reuters de sources proches du gouvernement et de l'alliance Renault-Nissan.

"On sait qu'un conseil d'administration est convoqué, (qui) n'était pas prévu", a dit une des sources, précisant que l'ordre du jour n'avait pas encore été communiqué.

Le conseil se réunira d'ici quelques jours, ont ajouté les sources, alors que le conflit qui oppose le Pdg Carlos Ghosn et le ministre de l'Economie Emmanuel Macron depuis la montée de l'Etat au capital de Renault (à hauteur de 20%) en avril pour s'assurer les droits de vote doubles prévus par la loi Florange, s'est récemment durci.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de Renault.

     | Analyse Renault-Nissan : les 4 enjeux d'une alliance en plein tourment

Les termes de l'alliance pourraient être modifiés

Des sources gouvernementales et proches des deux groupes ont indiqué la semaine dernière à Reuters que Nissan avait proposé de modifier les termes de son alliance en montant au capital de son partenaire français et en mettant ainsi fin à sa prépondérance héritée du montage de 2002.

     | Lire aussi Renault-Nissan : pourquoi le rééquilibrage était devenu inéluctable

Selon les sources, le groupe japonais jugeait nécessaire que son conseil d'administration adresse une demande en ce sens au conseil de Renault.

"L'Etat français a désormais un poids plus important, du point de vue de Renault c'est un problème important et pour nous, Nissan, c'est un motif d'inquiétude", a déclaré lundi Hiroto Saikawa, directeur de la compétitivité, à l'occasion de la conférence de présentation des résultats semestriels du groupe.

"Nous avons déjà fait part de nos inquiétudes directement à l'Etat français", ainsi qu'au gouvernement japonais "qui comprend" notre position, a-t-il ajouté.

L'État ouvert à une discussion

Le bras de fer avec l'Etat, principal actionnaire du groupe français, a conduit Emmanuel Macron à lancer une mise en garde à Carlos Ghosn, en déclarant que celui-ci était "PDG, pas actionnaire". Mais le ministre de l'Economie s'est également dit "prêt à avoir une discussion ouverte sur l'alliance" et favorable à une intégration plus forte.

Mardi, à l'ouverture des assises de l'Industrie organisées par "L'Usine nouvelle", il a répété que l'Etat n'entendait pas être "un actionnaire au rabais" dans Renault.

(avec Reuters)

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Commentaires 19
à écrit le 09/06/2016 à 3:48
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sur RENEW-SRTA le vote des résolution 5 et 6 illégales ? Ou comment C Ghosn prend des libertés avec la loi

à écrit le 04/11/2015 à 16:41
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Chic ,on va revenir a Renault nationalisé, ses grèves et ses voitures mal foutues, la gloire de la CGT

à écrit le 04/11/2015 à 16:41
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Chic ,on va revenir a Renault nationalisé, ses grèves et ses voitures mal foutues, la gloire de la CGT

à écrit le 04/11/2015 à 14:29
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Bien entendu, c'est Renault qui téléguide la réaction forcée de Nissan par la bouche de son numéro 2 suite au buzz fait par .. Renault. On se doutait du but à atteindre qui semblait futile à ce niveau, il se révèle pourtant maintenant : faire monter ...

à écrit le 04/11/2015 à 12:57
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En 1998 lorsque Nissan était en quasi faillite ils n’étaient pas inquiet du poids de l’état français dans Renault (25 %).

le 04/11/2015 à 17:41
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40 %... c' était 40 % la participation de l' état quand Renault s' en vint recapitaliser lourdement Nissan qui n' avait plus un sou vaillant ( mais des produits indestructible, tout le contraire d' aujourd'hui mais çà c' est la patte Renault ).

à écrit le 04/11/2015 à 12:08
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Les énarques de gauche réussiront à saboter cette alliance. Ils veulent quoi? Pomper de l'argent? Placer leurs copains de promotion? Assouvir leur soif de pouvoir? J'invite tout investisseur à quitter ce pays.

à écrit le 04/11/2015 à 9:01
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Nissan a ete sauve par Renault qui a fait des investissements en capitaux et en personnel pour redresser cette entreprise.Ce personnel deploye au japon etait les "troupes d elite de renault",celles ci on manqués a renault de meme que les capitaux en...

à écrit le 04/11/2015 à 7:57
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le pb c'est pas le poids de l'etat, le pb c'est la loi florange! la france veut jouer au socialiste, prendre les manettes de tous les projets, dire a tt le monde ce qu'ils doivent faire, mais sans poser un radis sur la table!!! comme ca si ca dero...

le 04/11/2015 à 10:35
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Que vient faire hollande là dedans ? Il semble que goshn c' est fait renvoyer dans ses 22 mètres par sarkozy dans les mêmes termes et les mêmes conditions que celles actuellement en cours, rappelez vous... l' escroquerie interne de l' affaire dite d...

à écrit le 04/11/2015 à 7:52
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L,état n'a rien à faire dans une société privée qui n'est pas stratégique comme l'énergie par ex,,,,et il est largement démontré que cet état a toujours été un piètre gestionnaire...Le Franzistan garde encore des structures post-soviétiques ...Quel e...

à écrit le 03/11/2015 à 23:42
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Ghosn est PDG de Nissan qui possède 15% de Renault, il est donc tout autant actionnaire que Macron qui gère les 15% de l'Etat français dans Renault.

à écrit le 03/11/2015 à 20:43
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Sans les contribuables Français, Nissan serait mort, les usines Nissan anglaises, japonaises, espagnoles, Américaines n'existeraient plus ; Toutes ces polémiques et autres désordres orchestrés par Carlos GHOSN, justifient que la France revienne à ...

le 04/11/2015 à 6:14
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Mais arrêter avec votre rengaine, Nissan a triplement remboursé Renault ainsi que l'état. Sans Nissan aujourd'hui, Renault serait chinois où mort... Les 3/4 des ventes sont faites par Nissan, sans compter le CA et les bénéfices de l'alliance, il est ...

le 04/11/2015 à 9:26
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Affirmer sur un ton peromptoire n'est pas vérité. Si Renault n'avait pas pris le contrôle de Nissan en 1999, c'est un autre constructeur qui l'aurait fait et serait parvenu à redresser l'entreprise de la même manière. Nisssn ne doit plus rien à Renau...

le 04/11/2015 à 9:44
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En effet, Ghosn peut organiser une assemblée générale extraordinaire, pour annoncer qu'il part sans rien de mander ; Sa démission sera immédiatement acceptée et saluée, et il sera fait un bilan des évasions fiscales orchestrées par Ghosn ses...

le 04/11/2015 à 14:26
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Les contribuables ont payé? Certainement pas. Quand Renault a pris le pouvoir chez Nissan, cette société était déjà privatisée depuis longtemps. Ghosn fut d'ailleurs envoyé par Schweitzer pour redresser les comptes de Nissan. Clairement, Renaul...

le 04/11/2015 à 16:49
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L'Etat, puisque c'est le contribuable que vous citez, a été largement récompensé par les intérêts et remboursement, c'est ça finance, même pour un Socialiste

à écrit le 03/11/2015 à 19:19
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L'état a-t-il vraiment pour vocation de construire des voitures ?

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