Transformation de la gare du Nord : le permis de construire modificatif déposé

Après deux ans de dialogue de sourds entre la SNCF et la ville de Paris sur la rénovation de la première gare de France et d'Europe, le nouveau document prenant en compte les demandes de l'équipe d'Anne Hidalgo vient d'être remis au préfet de la région Île-de-France.
César Armand
(Crédits : © Valode et Pistre)

C'est officiel. Le permis de construire modificatif lié à la transformation de la gare du Nord a été déposé le 4 janvier auprès du préfet de Paris, préfet d'Ile-de-France par la société porteuse du projet StatioNord. « Cette étape majeure est l'aboutissement d'un processus rigoureux et le résultat de deux ans de dialogue et de concertation », déclare la co-entreprise de Gares & Connexions (groupe SNCF) et de Ceetrus (groupe Auchan).

Pas de recours depuis le 23 novembre dernier

Autrement dit, un mois et demi après l'accord trouvé entre la SNCF et Paris, cela signifie que ledit permis de construire modificatif n'a pas fait l'objet de recours. « Si le protocole est mis et en œuvre, cela éteint de fait le contentieux », avait déclaré, le 23 novembre dernier, le premier adjoint d'Anne Hidalgo. « Il n'y a aucune raison que [la Ville] engage un recours contentieux », avait insisté Emmanuel Grégoire.

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La gare du Nord sera donc bien dédensifiée, comme l'avait préconisé en janvier 2020 la commission d'enquête mandatée par la Ville et ainsi que l'avait demandé à l'époque Jean-Louis Missika, alors adjoint chargé de ce sujet. Ces derniers avaient proposé de réduire le programme des activités non-ferroviaires, à commencer par la suppression de la salle de spectacle et la diminution significative des surfaces commerciales.

Ils ont été entendus. Conformément au protocole entre les deux parties, 7.500 mètres carrés d'espaces de service, de commerces ainsi que la salle de spectacle sont retirés du projet, tandis que les surfaces dédiées aux voyageurs vont être doublées, avec 1.000 places assises supplémentaires.

Les élus de la capitale avaient également demandé à « revoir l'intermodalité », considérant que la future vélostation de 2.000 places serait « ridicule ». Avec cette nouvelle mouture, la jauge est montée à 6.000 emplacements de stationnement « dans et autour de la gare ». Les taxis, VTC, scooters et motos devront, eux, se rendre au parking, afin de libérer le parvis au profit des mobilités douces.

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Des échéances en 2022, 2023, 2024 et 2025

Les travaux préparatoires du côté de la gare routière ont déjà démarré le 20 juillet 2020. Désormais, le chantier est programmé pour les quatre prochaines années. Afin de « faciliter la mobilité » des voyageurs du quotidien, les liaisons verticales entre la station de RER souterraine et la gare en surface devraient être facilitées dès 2022.

Suivra l'échéance de la Coupe de monde de rugby à l'automne 2023 pour laquelle est prévu un réaménagement du terminal Eurostar. Suivi en juin 2024, à la veille des Jeux olympiques et paralympiques, de la livraison du nouveau hall des départs. Enfin, en 2025, l'ensemble des espaces de service situés dans les étages supérieurs du nouveau bâtiment sera inauguré.

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César Armand

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Commentaire 1
à écrit le 15/01/2021 à 8:37
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Espérons qu'ils ne vont pas enlaidir ce beau bâtiment avec des centres commerciaux et autres immondices imposées par la société marchande.

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