Charbon : Engie fermera sa centrale d'Hazelwood en Australie

Faute d'acheteur, "un accord de principe" sur la fermeture du site a été conclu "lors d'un séminaire réunissant les membres du conseil d'administration et du Comex, les 19 et 20 octobre", rapporte la presse. La centrale devra être démantelée et le site remis en état.
Le groupe, qui détient 72% de la centrale, avait indiqué en mai qu'il étudiait les divers scénarios possibles pour cette infrastructure.

Alors que le gouvernement français vient de faire un pas en arrière dans sa politique de découragement des énergies fossiles, en abandonnant le projet de taxer dès l'année prochaine la production d'électricité à partir du charbon, Engie (ex-GDF Suez) avance pour sa part dans sa stratégie d'anticipation de la transition énergétique. Les dirigeants de l'énergéticien ont finalement décidé de fermer la centrale au charbon d'Hazelwood en Australie, une installation particulièrement polluante, affirmait dimanche 24 octobre le journal Les Echos. Le groupe, qui détient 72% de la centrale, avait indiqué en mai qu'il étudiait les divers scénarios possibles pour cette infrastructure.

Un milliard d'euros pour le démantèlement

Faute d'acheteur, "un accord de principe" sur sa fermeture a été conclu "lors d'un séminaire réunissant les membres du conseil d'administration et du Comex (comité exécutif, NDLR), les 19 et 20 octobre", écrit le journal économique sur son site internet.

"Engie doit encore attendre que son partenaire dans la centrale, le japonais Mitsui qui en détient 28%, ait lui-même obtenu l'accord formel de ses actionnaires", ajoutent Les Echos.

La centrale devra être démantelée et le site remis en état. Les Echos, citant "plusieurs sources au fait du dossier", évoquent la somme d'un milliard d'euros pour ces opérations. Contacté par l'AFP, Engie assure de son côté qu'"aucune décision n'a été prise à ce stade".

Une ancienne centrale de International Power

La centrale au charbon d'Hazelwood est entrée dans le périmètre d'activités d'Engie lors du rachat du producteur d'électricité britannique International Power en 2010. Elle avait notamment fait parler d'elle lors d'un incendie qui avait fait rage pendant plusieurs semaines dans la mine à ciel ouvert attenante qui l'alimente, enveloppant la petite ville voisine de Morwell (14.000 habitants) d'une épaisse fumée noire.

L'énergéticien français a indiqué en octobre 2015 qu'il renonçait à investir dans de nouveaux projets de production d'électricité à base de charbon, énergie fossile la plus polluante. Il a aussi prévu 15 milliards d'euros de cessions d'actifs sur trois ans dans le cadre de son ambition de se concentrer sur les énergies bas carbone.

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Commentaire 1
à écrit le 24/10/2016 à 13:46
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Qu'il n'y ai pas de repreneur montre comme ces vieilles énergies polluantes chutent et c'est une bonne nouvelle.

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