A Bel-Air (Côtes d'Armor), Volta remplace ses vieilles éoliennes par des nouvelles beaucoup plus puissantes

Volta, le producteur français indépendant d'énergie renouvelable, vient de finaliser le remplacement de trois éoliennes sur le parc de Bel-Air en Côtes d’Armor. Plus performantes, ces machines permettent de doubler la production d’énergie. Également propriétaire des parcs de Plouguernével et Le Mené, l’entreprise multiplie les projets en Bretagne y compris sur le photovoltaïque. Elle veut notamment faire croître significativement son portefeuille actuel d'environ 40 MégaWatt (MW) de projets éoliens terrestres.
Volta, le producteur français indépendant d'énergie renouvelable, vient de finaliser le remplacement de trois éoliennes sur le parc de Bel-Air en Côtes d’Armor. Plus performantes, ces machines permettent de doubler la production d’énergie.
Volta, le producteur français indépendant d'énergie renouvelable, vient de finaliser le remplacement de trois éoliennes sur le parc de Bel-Air en Côtes d’Armor. Plus performantes, ces machines permettent de doubler la production d’énergie. (Crédits : Volta)

En Bretagne, Volta, le producteur français indépendant d'énergie renouvelable, multiplie les projets éoliens terrestres, avec l'objectif d'atteindre 50 à 60 MégaWatt (MW) de puissance installée sur 2023 contre 40 MW aujourd'hui. Outre l'acquisition l'hiver dernier des parcs éoliens situés à Plouguernével et Le Mené, en Côtes d'Armor, l'entreprise basée à Paris et à Rennes vient de finaliser le renouvellement des trois éoliennes du parc de Bel-Air près de Plestan, dans le même département. De marque allemande Nordex, les machines de 2,3 MW ont produit pendant quinze ans quelque 10 GWh (gigawattheures) annuels. Leur remplacement par des éoliennes de dernière génération va permettre de doubler la production d'énergie du parc breton et d'alimenter en électricité près de 4.600 personnes supplémentaires.

Un investissement de 12 millions d'euros

« Installées en 2006, les trois éoliennes de Bel-Air, ont produit  l'équivalent de la consommation de 2.000 foyers bretons soit 4.200 personnes. Les nouvelles machines, de marque Vestas, plus hautes et d'une capacité de 3,6 MW, vont délivrer sur le même site 55% de puissance supplémentaire » précise Damien Le Piouffle, directeur de l'agence rennaise de la société parisienne.

Proportionnelle à la voilure des éoliennes, l'énergie produite sera accrue de 130%, évalue l'entreprise, pour atteindre près de 23 GWh par an, soit l'équivalent de la consommation de 8.000 personnes (4.400 foyers). Appuyée par Arkéa Banque Entreprises & Institutionnels, filiale du groupe Crédit Mutuel Arkéa et Tevalia Capital, ce « repowering » a engagé un investissement de 12 millions d'euros, partiellement couvert par la revente des éoliennes Nordex sur le marché étranger.

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Un chantier vitrine

Achetées par Agix Energy, celles-ci vont connaître une seconde vie : en Turquie, où deux éoliennes alimenteront des usines textiles en 2023, et dans l'Ouest de l'Ukraine, où la troisième est en cours d'installation afin d'assurer l'approvisionnement électrique cette année. Alors que des discussions sont en cours avec les élus et l'État pour le « repowering » d'un des deux autres sites costarmoricains, ce chantier est considéré comme une vitrine par Volta.  L'opérateur y revendique un « démantèlement exemplaire » et « un site entièrement remis en état » .

« On se situe dans un cycle vertueux. L'acier de ferraillage a été recyclé, le béton réemployé localement sous forme de granulats, les emplacements des anciennes éoliennes ont été recouverts de terre et retrouvent un usage agricole, dans la mesure où nous disposons d'un bail emphytéotique contracté auprès d'agriculteurs » argumente Damien Le Piouffle.

Ambitions dans le photovoltaïque

Structurée autour d'un pôle photovoltaïque, d'un pôle outremer et international et d'un pôle éolien, Volta développe en Bretagne un portefeuille de projets éoliens terrestres dont la capacité est appelée à croître dès cette année, à travers l'ouverture de nouveaux sites ou la reprise de parcs plus anciens. « La Bretagne représente aujourd'hui un tiers de la capacité éolienne totale de Volta en France. Au-delà, nous regardons aussi du côté du solaire, centrales au sol, toitures et serres, qui connaît un boom notamment dans le Sud » avance Damien Le Piouffle.

Outre un nouveau développement éolien en projet à Guern en Morbihan, sur un ancien site démantelé, où deux éoliennes de 180 mètres pourraient être érigées, Volta est en discussions avancées en Morbihan pour scolariser un centre d'enfouissement de déchets non dangereux.

Dans ce département ainsi qu'en Ille-et-Vilaine, l'industriel exploite et développe aussi une trentaine de toitures photovoltaïques sur des hangars agricoles.

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Commentaires 2
à écrit le 23/01/2023 à 17:58
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Les éoliennes sont intermittentes, elles ne peuvent en aucun sécuriser l'approvisionnement. C'est en fait l'inverse, il faut brûler du gaz ou du charbon pour sécuriser la production d'un parc éolien.

à écrit le 23/01/2023 à 9:20
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J'espère qu'ils achètent chinois : c'est beaucoup moins cher. Et, Dieu merci, on n'est pas aux USA où une loi idiote : l'IRA, impose d'acheter ce qui est fabriqué sur le territoire américain. Sinon, comment ferait Volta pour gagner de l'argent ? Et...

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