Se chauffer l'hiver prochain semble de plus en plus difficile. En témoigne l'alerte lancée par la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C) sur un risque de « déficit d'offre de 5 à 15% » pour les granulés de bois.
Et pour cause, la demande est « anormalement élevée », a souligné la fédération, vendredi. Le marché en volume des granulés de bois, qui était de 1,8 million de tonnes à l'hiver 2020/21 et de 2 millions de tonnes à l'hiver dernier, est estimé à 2,4 millions de tonnes pour l'hiver prochain, selon des chiffres communiqués par la FF3C.
Les prix du gaz et de l'électricité ne cessent de grimper. L'électricité culmine à 1.000 euros le Mégawattheure contre 850 euros l'an passé quand le gaz s'envolait le 24 août dernier à 300,165 euros le MWh. Les ménages français sont donc à la recherche d'une alternative et « les installations de poêles ou de chaudières fonctionnant aux granulés de bois se poursuivent à un rythme soutenu », prévient la FF3C qui compte 300 distributeurs de granulés sur la France métropolitaine. Si cette tendance se poursuit, la fédération n'exclut pas d'arriver à « un déficit d'offre de 5% à 15% », selon la rigueur de l'hiver. « Les craintes de pénurie énergétique inquiètent les consommateurs qui font des réserves et se ruent sur les granulés de bois avant l'hiver », explique un porte-parole.
« La distribution pourrait être priorisée »
Dans ce contexte de tensions sur les approvisionnements, qui font grimper les prix, « la distribution pourrait être priorisée pour assurer les livraisons aux clients habituels, particulièrement ceux dont le granulé de bois est l'unique source de chauffage », poursuit la fédération.
En conséquence, la profession recommande aux consommateurs « de différer les projets d'installation neuve qui n'ont pas encore été concrétisés » et « de n'effectuer aucun règlement de commande en ligne avant livraison s'ils ne connaissent pas leur fournisseur ».
(Avec AFP)
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