Jean Castex apporte son soutien au rapprochement Veolia/Suez

Le Premier ministre a posé, ce jeudi, un certain nombre de conditions au rapprochement entre Veolia et Suez. L'une d'elles concerne la "logique industrielle". De ce point de vue, estime Jean Castex, l'opération "fait sens".
L'État suit de près le rapprochement Veolia/Suez, assure Jean Castex.
L'État suit "de près" le rapprochement Veolia/Suez, assure Jean Castex. (Crédits : Charles Platiau)

Dans le projet de Veolia visant à prendre le contrôle de son concurrent Suez, on attendait une prise de position de l'État, actionnaire d'Engie, vendeur de sa participation dans le deuxième groupe mondial de services à l'environnement. C'est désormais chose faite.

Lors de la conférence de presse de présentation du plan de relance, qui s'est tenue ce jeudi, Jean Castex a apporté un clair soutien à l'opération. Celle-ci est "regardée de près" par l'État, a affirmé le Premier ministre, en soulignant que le gouvernement serait particulièrement attentif à l'emploi, la logique industrielle et la souveraineté.

"Il me semble qu'il y a un certain nombre de conditions essentielles. La première, c'est assurer la pérennité de l'emploi dans cette opération", a-t-il ainsi déclaré.

Lire aussi : Le rachat de Suez n'aura pas d'impact sur le prix de l'eau, selon Veolia

"La deuxième, a-t-il ajouté, c'est une logique industrielle. C'est-à-dire qu'il faut que ça fasse sens [...] et il me semble que l'opération en question fait sens".

Pour justifier son soutien au rachat, Jean Castex a ensuite mis en avant les enjeux stratégiques du secteur de l'eau au niveau mondial. "Troisième point [...], il faut que ça ne soit pas le prélude à une perte de souveraineté dans ces secteurs stratégiques et il vaut mieux effectivement des investisseurs français que des investisseurs qui témoigneraient [...] d'une perte de souveraineté dans ce secteur stratégique", a poursuivi le chef du gouvernement.

De son côté, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, a assuré que la fusion "ne fera pas remonter le prix de l'eau en France", dans la mesure où les activités de la Lyonnaise seront recédées au fonds Meridiam.

Engie dispose d'un mois

Veolia, numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets, a remis dimanche dernier à Engie, principal actionnaire de son concurrent historique Suez, une offre à 2,9 milliards d'euros, portant sur le rachat de 29,9% de Suez.

Lire aussi : Fusion Veolia/Suez : un futur champion français de la transition écologique?

Engie, qui avait émis en juillet son souhait de se séparer de certains actifs, a un mois pour se prononcer. Le groupe a notamment déjà à son calendrier un conseil d'administration prévu fin septembre.

Si cette transaction aboutit, Veolia compte déposer ensuite une offre publique d'achat auprès des autres actionnaires de Suez.

Le conseil d'administration de Suez, qui s'est réuni lundi 31 août, s'est pour sa part opposé au rapprochement avec Veolia. Les syndicats d'Engie et de Suez se sont aussi inquiétés des impacts sur l'emploi.

Lire aussi : Bertrand Camus (Suez) juge l'offre de Veolia "particulièrement hostile"

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaires 4
à écrit le 04/09/2020 à 4:13
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Et le pire c'est qu'on lui a rien demandé...

à écrit le 03/09/2020 à 15:39
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Un mariage franco-français opportun dans un monde plein d'incertitudes avec la bénédiction de l'Etat providence.

à écrit le 03/09/2020 à 15:32
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De quoi se mêle t-il? Qu'il épuise donc ses talents de stratège à la tenue des comptes de l'Etat!

à écrit le 03/09/2020 à 15:28
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Comment l'état va-t-il mettre en place la souveraineté ? Participation, véto au conseil d'administration... Je suis curieux.

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