Le PDG d'Amsterdam Schiphol a annoncé sa démission, ce jeudi, en raison du chaos qui règne au sein de l'aéroport qui fait face à une pénurie de personnel.
« La manière dont Schiphol s'attaque aux problèmes, et ma responsabilité en tant que PDG, sont l'objet de beaucoup d'attention et de critiques », a déclaré Dick Benschop dans un communiqué, ajoutant faire « de la place de [sa] propre initiative pour donner à Schiphol l'espace pour prendre un nouveau départ ».
« J'ai fait de mon mieux, mais nous n'y sommes pas encore », a-t-il concédé après avoir présenté sa démission mercredi soir au conseil de surveillance, qui a donné son accord. Il restera en fonction jusqu'à l'arrivée de son successeur, a précisé l'aéroport.
Manque de personnel, plafonnement du nombre de passagers
Comme de nombreux aéroports en Europe, celui d'Amsterdam Schiphol a connu d'importantes difficultés cet été. De longues files d'attente ont ainsi été vues dans cet aéroport, l'un des plus fréquentés d'Europe, le conduisant à, de nouveau, demander à des compagnies aériennes d'annuler des vols, le 12 septembre dernier. « Après des semaines d'amélioration, Schiphol ne s'attendait pas à devoir prendre ces mesures », avait ainsi, regretté l'aéroport dans un communiqué.
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En cause, le manque de personnel de sécurité. Selon le principal syndicat néerlandais, cela est dû à la suppression de l'indemnité d'été, qui a poussé nombre d'employés de la sécurité à quitter leur poste après avoir trouvé du travail ailleurs. « Le nombre de passagers en attente augmente » donc, avait indiqué l'aéroport. En outre, pour tenter de réduire les délais d'attente des voyageurs, Amsterdam Schiphol plafonne le nombre de passagers depuis le mois de juillet. Il avait également promis au personnel des bonus pour les mois d'été chargés.
« Des mesures drastiques ont été prises sous la direction de Dick pour stabiliser la situation à Schiphol », a déclaré Jaap Winter, président du conseil de surveillance de l'aéroport, cité dans le communiqué. « Des améliorations ont été apportées en été, mais cela ne suffit pas », a-t-il ajouté.
Les aéroports de France et d'Espagne pas épargnés
En France, l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle a, lui aussi, payé les conséquences du manque de personnel. Le site a connu, en juin, un mouvement de grève, les salariés réclamant une revalorisation salariale dénonçant le manque d'effectifs qui conduit à « des salariés pressurisés ». Cela avait entraîné des annulations de vols.
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De même en Espagne où les annulations sont aussi dues à des mouvements de grève, mais cette fois du personnel des compagnies aériennes à bas prix comme Iberia Express, la filiale low cost de la compagnie Iberia, Easyjet et Ryanair. Cette dernière connaissait, en août, son troisième cycle de grèves lancées depuis le début de l'été par les employés espagnols. Tous réclament des hausses de salaires face à une inflation désormais à deux chiffres dans le pays.
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