Ferroviaire : en deux semaines, Renfe a vendu 31.000 billets pour ses trajets au départ de France

Renfe, qui va lancer ses trains à grande vitesse sur le marché français le 13 juillet avec d'abord la ligne Lyon-Barcelone, a déjà vendu 31.000 billets en France. La compagnie ferroviaire espagnole n'est pas la seule à s'installer sur le marché français à l'instar de l'Italienne, Trenitalia, ou encore de l'Allemande Arriva.
Pour un voyage entre l'Espagne et Marseille ou Lyon, le premier prix des billets de la Renfe est actuellement de 29 euros et pour un trajet entre l'Espagne et Narbonne ou Montpellier, de 19 euros.
Pour un voyage entre l'Espagne et Marseille ou Lyon, le premier prix des billets de la Renfe est actuellement de 29 euros et pour un trajet entre l'Espagne et Narbonne ou Montpellier, de 19 euros. (Crédits : Renfe)

À toute allure. Renfe, dont les AVE, l'équivalent des TGV, rouleront en France dès le 13 juillet, se félicite, par la voix de sa responsable internationale, Susana Lozano, d'avoir vendu 31.000 billets en deux semaines.

Outre la ligne Barcelone-Lyon, qui sera inaugurée le 13 juillet et dont la durée de voyage est de cinq heures, les trains de la Renfe circuleront entre Madrid et Marseille à partir du 28 juillet, avec de nombreux arrêts intermédiaires tant en Espagne qu'en France, soit 17 gares au total.

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La France, un marché d'expansion naturel

« Un des aspects clé de notre stratégie est l'internationalisation de la compagnie, et logiquement le marché français est un marché d'expansion naturel, où nous projetons de nous installer, grandir et devenir un opérateur de référence », a précisé à l'AFP Sonia Araujo, la directrice générale de Renfe Viajeros, qui a présenté à la gare de Lyon Part-Dieu un des trains AVE.

Pour un voyage entre l'Espagne et Marseille ou Lyon, le premier prix des billets est actuellement de 29 euros et pour un trajet entre l'Espagne et Narbonne ou Montpellier, de 19 euros. La Renfe aura « des prix absolument concurrentiels sur le monde aérien », a affirmé Suzana Lozano, tout en précisant qu'à la rentrée, les tarifs devraient s'ajuster en fonction du marché. La ligne Lyon-Barcelone, qui est la plus demandée jusqu'à présent, assurera durant l'été des départs du vendredi au lundi, puis deviendra quotidienne à la rentrée comme celle entre Marseille et Madrid un mois plus tard. En octobre, l'opérateur espagnol proposera jusqu'à 28 circulations hebdomadaires sur le territoire français. La compagnie espagnole espère étendre ses opérations AVE au corridor Lyon-Paris à moyen terme.

Pour le groupe espagnol attaqué sur son marché par Ouigo, la filiale low-cost de la SNCF, il s'agit de se positionner comme un « opérateur de référence » sur le marché français.

Un nouveau chapitre dans la libéralisation du rail

L'arrivée de la Renfe ouvre un nouveau chapitre dans la libéralisation du rail, souhaitée par Bruxelles afin d'accroître la concurrence entre opérateurs et faire baisser les prix des billets.  En France, Trenitalia a été la première compagnie étrangère à profiter de cette ouverture, en proposant dès décembre 2021 une liaison entre Paris et Milan passant par Lyon.

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Un troisième opérateur européen s'est déjà annoncé. Arriva, filiale de l'allemand Deutsche Bahn, a présenté début juin un dossier de candidature pour assurer une liaison ferroviaire entre Paris et Groningue, dans le nord des Pays-Bas, en passant par Bruxelles et Amsterdam. Arriva souhaite ouvrir cette ligne à l'été 2026. Elle relierait Groningue à Paris en un peu plus de cinq heures, à raison d'un aller-retour par jour passant par Zwolle, Almere, Amsterdam, l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, Rotterdam, Anvers et Bruxelles. Une autre rotation quotidienne est prévue, mais seulement entre Bruxelles et Paris ou bien Amsterdam et Paris, s'il est possible d'utiliser des trains plus rapides.

Le transporteur, dont le siège social est basé à Sunderland au Royaume-Uni, a déposé un dossier auprès de l'autorité néerlandaise compétente pour cette exploitation en « open access », c'est-à-dire en accès libre, sans subvention face aux anciens monopoles. Ce modèle exige pour les compagnies d'être solides et expérimentées, car elles doivent fournir le matériel roulant, recruter les cheminots, mettre en place un système de vente et obtenir des sillons - créneaux de circulation - pour faire circuler les trains.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 07/07/2023 à 10:47
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Le gros avantage de cette concurrence multi-européenne une baisse importante sur le coût voyageur du RAIL, car contrairement à la SNCF de part leur mode de gestion et de fonctionnement toutes les compagnies étrangères seront moins chères pour le CLIE...

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