Ce fut un long trajet pour les 700 passagers du train intercités 5983 Paris-Clermont-Ferrand. Partis à 18H57 de la gare de Paris, ils sont arrivés, ce samedi matin, avec plus de sept heures de retard à destination, peu après 06H00, soit un périple de onze heures -par une nuit de grand froid - au lieu des 3H30 habituelles, selon un porte-parole de la SNCF, qui a précisé que les voyageurs avaient fait une longue halte en gare de Montargis.
En cause, une panne de locomotive. « Le train est tombé en panne à Nogent-sur-Vernisson (Loiret, au sud de Montargis). Le conducteur a tenté de résoudre la panne, mais sans succès. Une locomotive de secours a donc été envoyée de Paris », a indiqué la SNCF dans un communiqué à l'AFP, confirmant une information de BFMTV. Celle-ci a permis de ramener le train en gare de Montargis « où des coffrets repas ont été distribués aux passagers pendant que la locomotive s'est positionnée en tête pour permettre au train de poursuivre son trajet jusqu'à Clermont-Ferrand », selon la même source. Pendant la nuit, la SNCF avait fait appel à la Croix-Rouge et les pompiers pour aider à « la prise en charge des clients et améliorer leur confort », a assuré la SNCF qui a promis des « mesures commerciales exceptionnelles de dédommagement ». En effet, « une compensation de 200% du prix du billet », est prévue pour les passagers du train, a-t-elle précisé.
En août dernier, un incident d'alimentation électrique entre Labouheyre et Ychoux, situés à environ 70km au sud de Bordeaux, avait provoqué des retards allant jusqu'à 6H30 et des annulations de train. L'incident s'étant produit vers 8 heures du matin, sa réparation n'avait été possible qu'en après-midi, entraînant l'interruption de la circulation sur l'une des deux voies. Et lorsque la panne s'est produite, un train TER Hendaye-Bordeaux s'était alors retrouvé immobilisé sur la voie et les 400 passagers à bord n'avaient pu être pris en charge que vers midi.
Record de fréquentation en 2023
Malgré ces événements, rares, la SNCF a fait le plein de voyageurs en 2023, battant même un nouveau record pour ses trains à grande vitesse. L'an passé, le TGV a, en effet, transporté 122 millions de passagers, soit une hausse de 4% par rapport à une année 2022 déjà historique, a annoncé le PDG de la compagnie SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, vendredi. « Nous avons retrouvé dès 2023 - avec un an d'avance sur les prévisions - le niveau des clients pros que nous connaissions avant les années de crise sanitaire », s'est-il réjoui.
D'autant qu'une même dynamique s'observe du côté de l'offre régionale, les TER ayant enregistré une fréquentation en hausse de 8% en 2023, soit une augmentation de 21% en quatre ans par rapport à l'avant-Covid.
Pour autant, « cette croissance a été limitée par des effets de saturation », a alerté le PDG du groupe ferroviaire. Avec seulement 364 rames TGV, Christophe Fanichet a, en effet, déploré « le trop faible nombre de trains pour répondre à l'explosion de la demande ». Sans compter que, bien que la SNCF a commandé 115 TGV-M nouvelle génération à Alstom, avec plus de sièges, les premiers devraient être livrés en 2025. Alstom doit, ensuite, en livrer 12 par an. « Je suis agacé qu'on attende les TGV-M » construits par Alstom et qui ont déjà pris du retard, a ainsi regretté Christophe Fanichet.
(Avec AFP)
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