Tempête Ciaran : nouvelles mesures de prudence dans les transports

Après les TER, ce sont les poids lourds qui resteront garés ce jeudi dans une partie de la France. Voulant limiter les risques face à l'arrivée de la tempête Ciaran, le ministre des Transports Clément Beaune vient d'annoncer une interdiction de circuler dans le nord-ouest de la France.
Les camions seront interdits de circulation en Bretagne ce jeudi.
Les camions seront interdits de circulation en Bretagne ce jeudi. (Crédits : Reuters)

Le gouvernement multiplie les prises de précaution en vue de l'arrivée de la tempête Ciaran dans le nord-ouest de la France à partir de ce mercredi soir. Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, vient d'annoncer que la circulation des poids lourds serait interdite en Bretagne jeudi en raison des fortes rafales de vent attendues.

« Sur le plan routier, nous avons pris des mesures via les préfectures d'interdiction de circulation des poids lourds. Beaucoup étaient déjà interdits puisque nous sommes un jour férié le 1er novembre, cela sera poursuivi dans la journée de demain, notamment dans toute la région Bretagne », a ainsi déclaré Clément Beaune lors d'un point presse, à la suite d'une réunion de coordination à l'Hôtel de Roquelaure.

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Concertation interministérielle

Cette réunion s'est tenue avec Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, ainsi que les représentants de Météo France, de la SNCF, des préfets des régions impactées, les directions centrales du ministère ainsi que la Cellule ministérielle de veille opérationnelle et d'alerte (CMVOA).

Clément Beaune a aussi instamment appelé les automobilistes à rester chez eux dans les trois départements classés en vigilance rouge (Manche, Côtes-d'Armor et Finistère). Le massif forestier breton sera lui « l'objet d'interdictions de circulation ou de balade pour la journée de demain », a ajouté Christophe Béchu. Pour faire face à d'éventuelles coupures de courant, 3.000 personnels d'Enedis ont été prépositionnés pour intervenir rapidement si besoin, ainsi que 200 personnes de RTE pour le réseau haute tension, a enfin affirmé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Cette décision sur les poids lourds fait suite à d'autres mesures annoncées ces derniers jours. Hier, mardi, la SNCF a annoncé que face à cet « événement météorologique exceptionnel », elle suspendait le trafic des TER « sur l'ensemble des lignes TER des régions Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et Centre Val de Loire », avant d'ajouter également les Hauts-de-France à la liste. Des adaptations sont également prévues sur les TGV : les lignes Paris-Rennes et Paris-Lille seront assurées « sans desservir les gares intermédiaires situées hors lignes à grande vitesse ». L'opérateur ferroviaire espère un retour à la normale « dès le vendredi 3 novembre ».

Eurostar a indiqué à l'AFP recommander aux voyageurs qui le peuvent de repousser leur déplacement jeudi, notamment pour ceux en correspondance. L'opérateur ferroviaire prévoit des retards dus à des restrictions de vitesse.

Clément Beaune a aussi rappelé que les aéroports de Brest et de Quimper « ne seront pas en service entre la fin d'après-midi et au moins la matinée de demain ».

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Rafales à 170 km/h

Avec l'arrivée de la tempête Ciaran, Météo-France s'attend à des rafales de vent pouvant aller jusqu'à 170 km/h sur les caps les plus exposés en Bretagne et dans le Cotentin. Dès mercredi minuit et jusqu'à jeudi 10h, le Finistère, les Côtes-d'Armor et la Manche seront placés en vigilance rouge vent, soit le niveau maximal d'alerte.

Christophe Béchu a néanmoins affirmé que Ciaran ne devrait pas avoir le même impact que les tempêtes Lothar et Martin qui avaient touché la France fin 1999 et que le pays a « appris de ces tempêtes ».

« Nous n'avions pas ce degré d'anticipation qui existe aujourd'hui (...). Même si on s'attend à un épisode qui va être extrêmement violent, il n'a pas la même étendue géographique que ces fameuses tempêtes de la fin 1999 », a-t-il estimé avant de conclure que pour « Lothar et Martin, c'est plus de 40 départements qui auraient été placés en vigilance rouge à l'époque si la vigilance avait existé ».

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 01/11/2023 à 17:35
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Une économie qui repose sur le "poids lourd" peut elle être dynamique ?

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