Île-de-France Business avec La Tribune: Les néo-syndics se développent en Île-de-France - 19/04
Dès le 1er janvier 2023, les pires "passoires thermiques", ces logements consommant beaucoup trop d'énergie et dont les factures affectent le pouvoir d'achat de leurs occupants, seront interdits à la location, suivis de l'ensemble des habitats classés G en 2025, F en 2028 et E en 2034.
Les factures d'énergie, "plus gros poste de charges dans les copropriétés"
Invitée le 19 avril de BFM Île-de-France et de La Tribune dans la séquence "Île-de-France Business" de l'émission "Bonsoir Île-de-France", la jeune pousse Homeland, lancée en 2016 sur le marché des syndics de copropriété, mise sur la décarbonation des bâtiments existants pour ravir des parts de marché aux administrateurs de bien.
"Nous avons au moins cinq personnes qui ont travaillé chez des bailleurs sociaux ou dans des foncières qui sont expertes en gestion technique du bâtiment", explique son cofondateur Renaud Lerooy.
"Elles appuient les référents de copropriété, les interlocuteurs privilégiés des résidences, dans la gestion de gros travaux comme la réhabilitation énergétique", ajoute-t-il.
Présente dans 450 résidences, la startup s'est en effet aperçue qu'elle était bien placée pour faire connaître les mécanismes de subvention et pour identifier les travaux qui font baisser les factures d'énergie, "plus gros postes de charges dans les copropriétés". "20% des gaz à effet de serre viennent encore du bâtiment", insiste le cofondateur d'Homeland.
Revaloriser les déchets alimentaires en biogaz ou en compost
A la tête d'une entreprise à mission qui a annoncé avoir levé 9 millions d'euros en mars 2022, Renaud Leroy a, par ailleurs, noué un partenariat avec la société Moulinot pour avancer sur le tri à la source des biodéchets, comme le prévoit la loi sur l'anti-gaspillage et l'économie circulaire.
"A Paris, beaucoup de gens n'ont pas de copropriétés équipées et jettent leur peau de banane dans la poubelle classique dont le contenu finit enfoui ou incinéré", relève l'entrepreneur.
"Avec ce nouveau bac de collecte, les déchets alimentaires sont revalorisés en biogaz ou en compost pour les agriculteurs locaux", poursuit-il.
Hasard du calendrier, la métropole du Grand Paris (MGP) et le Syctom ont, eux, signé, le 21 avril, une convention de partenariat "pour l'accélération de la transition écologique dans le domaine de la gestion des déchets". L'intercommunalité francilienne aux 131 communes et l'établissement public chargé de traiter et de valoriser les 2,3 millions de tonnes de déchets produits par les 6 millions d'habitants de petite couronne se sont mis d'accord sur six points.
Une convention signée le 21 avril par la métropole et le Syctom
La MGP et le Syctom doivent apporter "un appui conjoint au développement et à la structuration des acteurs de l'économie circulaire pour améliorer, intensifier la valorisation des déchets et limiter le gaspillage des ressources tout en favorisant le développement économique local", mais aussi adopter "une approche commune de la logistique urbaine pour contribuer aux enjeux de la réduction des gaz à effet de serre et de la consommation énergétique".
L'intercommunalité et l'établissement public s'engagent également à "accompagner la généralisation du tri à la source et encourager le retour au sol en développant les filières de compostage et de méthanisation", ainsi qu'à "s'appuyer sur le traitement des données et plus largement du numérique".
Des investissements déjà inscrits dans la programmation pluriannuelle du Syctom à hauteur de à 900 millions d'euros pour la période 2022-2029, dont une partie pourra faire l'objet d'un co-financement de la métropole du Grand Paris.
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