Alan, nouvelle licorne française en quête d'accélération sur le marché de l'assurance santé

La startup vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 185 millions d'euros auprès de fonds américains notamment. Portée par le contexte de crise sanitaire, la société qui emploie déjà 350 personnes, compte recruter 400 salariés d'ici 2023. Déjà lancée en Espagne et en Belgique, elle entend prendre le marché européen.
(Crédits : Alan)

De « l'assurance santé centrée sur l'humain ». Telle est le proposition de valeur d'Alan, depuis son lancement en 2016, et qui, en pleine pandémie, est parvenue à séduire un nouveau pool d'investisseurs, sur une levée de fonds de 185 millions d'euros, a-t-elle annoncé. Menée auprès du fond new-yorkais Coatue Management (investisseur dans des pépites mondiales telles Snap, Spotify ou ByteDance), avec le fonds de San Francisco Dragoneer et Exor (de la famille Agnelli présente notamment dans les groupes automobiles Stellantis et Ferrari), la société veut ainsi s'offrir un destin international, à commencer par l'Europe. Valorisée 1,4 milliard d'euros, cette nouvelle licorne tricolore veut accélérer, alors que le contexte de la crise sanitaire du Covid-19 est particulièrement porteur pour son offre de services en B2B et en B2C (mutuelles santé mais aussi mises en relation médicales, prises de rendez-vous, bilans, etc.)

Déjà lancée en Espagne et en Belgique depuis la fin 2020, l'objectif est d'aller plus vite sur le marché européen encore vierge de leaders. Aussi, Index Ventures, Ribbit Capital et le fonds souverain singapourien Temasek, déjà présents lors du précédent tour de table, ont également participé à cette opération. Au total, après avoir levé 75 millions d'euros trois ans après sa création, cette nouvelle levée de fonds porte ses financements à 260 millions d'euros.

L'ambition mondiale du Français, qui a développé une plateforme pour les entreprises - du grand groupe aux indépendants, en passant par les PME, hôtels et restaurants -, en proposant diverses mutuelles santé et prévoyance en ligne et sur mobile, est claire. Après une levée de fonds en série C de 40 millions pour conquérir l'Europe, Alan veut changer d'échelle et prendre rapidement des parts de marché face à des concurrents tel l'Américain Oscar, soutenu par Alphabet, la maison-mère de Google.

"Avec son approche unique centrée sur l'humain, Alan est en mesure de réduire significativement les coûts pour le système de santé", a vanté Philippe Laffont, fondateur de Coatue, cité dans le communiqué.

Alan, qui n'est pas encore rentable en France, revendique plus de 155.000 membres et plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires. Son positionnement santé passe aussi par du conseil, en pleine pandémie de Covid-19, comme l'expliquait Jean-Charles Samuelian, son fondateur, dans un podcast publié sur La Tribune.

Lire aussi : PODCAST « 40 nuances de Next » avec Jean-Charles Samuelian, Alan

Une accélération technologique

Pour accélérer, la société parisienne qui emploie déjà 350 personnes, compte recruter 400 nouveau salariés d'ici 2023. L'enjeu se trouve auprès de ses forces commerciales pour convaincre les entreprises et les particuliers de souscrire à ses couvertures santé, mais aussi sur le plan technologique, puisque sa proposition de valeur repose sur la « simplicité » et « la transparence ». Une approche qui n'est pas sans rappeler celle des néo-banques face à des acteurs bancaires plus traditionnels plus lents à s'adapter aux nouveaux usages numériques.

Lors de sa création il y a cinq ans, Alan a été la première société indépendante à obtenir un agrément d'assureur en 30 ans auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR, adossée à la Banque de France).

Avec cette nouvelle levée de fonds, Alan prévoit aussi de développer sa "super-app" et d'accélérer sa croissance. D'ici à 2023, l'assureur en ligne ambitionne de couvrir un million de personnes en Europe.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 20/04/2021 à 16:34
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"185 millions d'euros auprès de fonds américains notamment" Encore un licorne qui pourrait ne pas rester française bien longtemps ?

le 20/04/2021 à 17:25
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faut lever l'argent en amont, avant que ne s'applique la loi dailymotion la france recolte ce qu'elle seme il est d'ailleurs probable quen cas de soucis politique, la boite reste, les technos soient transferees, et advienne que pourra ' facon daily...

à écrit le 20/04/2021 à 14:25
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Les applications pour banques à distance , maintenant les mutuelles à distances pour entreprises . Des outils d’aides pour aller toujours plus vite ... En fait pourquoi le monde a besoin d’aller aussi vite ?

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