Bertelsmann jette l'éponge et renonce à vendre M6

Le géant allemand des médias a finalement décidé de garder M6 dans son giron. Le groupe justifie ce revirement par "les risques légaux et les incertitudes" liés à l'autorisation de la vente de la part des différentes autorités de régulations et de la concurrence.
(Crédits : Eric Gaillard)

Le géant des médias Bertelsmann, maison mère de RTL Group, a décidé de conserver sa participation majoritaire de 48,3% dans le Groupe M6, malgré plusieurs offres "financièrement attractives", a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.

Le groupe Bertelsmann cherchait à vendre sa participation majoritaire au capital de M6 après l'échec de la fusion avec TF1, abandonnée à cause des réticences de l'Autorité de la concurrence. Son dirigeant Thomas Rabe a expliqué ce revirement par "les risques légaux et les incertitudes" liés à l'autorisation de la vente de la part des différentes autorités de régulations et de la concurrence.

Ces jours derniers, l'Autorité de la concurrence et l'Arcom, le régulateur des médias, avaient jugé le calendrier ultra-serré concernant une vente de M6. "Le calendrier est plus qu'ultra serré", a déclaré Roch-Olivier Maistre, le président de l'Arcom, auditionné par la commission de la Culture du Sénat. "Le calendrier est extrêmement serré, je le dis ici très clairement", a-t-il renchéri, en soulignant qu'il existait "un compte à rebours qui rend les choses extrêmement contraignantes".

Trois offres de reprise étaient jusqu'alors à l'étude. Celles-ci provenaient d'un tandem formé par Xavier Niel (groupe Iliad) et MediaForEurope (ex-Mediaset, le groupe de télévision fondé par Silvio Berlusconi), par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, déjà présent dans plusieurs médias français, et par FL Entertainment (Banijay, Betclic) contrôlé par le Français Stéphane Courbit, associé notamment pour l'occasion à Rodolphe Saadé, le patron du géant du transport maritime CMA-CGM. Mais aucun d'entre eux ne mettra, finalement, le grappin sur M6.

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Commentaires 2
à écrit le 04/10/2022 à 11:10
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Il y a eu tellement de prétendants aux rachats que Berstelmann a du prendre conscience que M6 avait de la valeur. Et effectivement, avoir un vecteur d'influence, même modeste, dans le paysage audiovisuel français, ça peut être intéressant.

à écrit le 03/10/2022 à 20:02
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tout ça pour ça ! réflexion c était TF1/ M6 ou rien mais fallait le dire avant . on vient de le comprendre au lieu de chercher une excuse a deux balles .

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