Internet des objets : Bouygues Telecom signe un contrat avec Airbus

Le géant de l’aéronautique a choisi Objenious, une filiale de Bouygues Telecom, pour connecter certains équipements et les gérer à distance.
Pierre Manière
Stéphane Allaire, le président d'Objenious.
Stéphane Allaire, le président d'Objenious. (Crédits : DR)

Au téléphone, Stéphane Allaire n'est pas peu fier de sa prise. Ce mardi 19 février, le président d'Objenious, la filiale de Bouygues Telecom dédiée à l'Internet des objets, ne cache pas son plaisir d'avoir signé avec Airbus. D'autant que le géant européen de l'aéronautique a son siège à Toulouse, qui est aussi le fief de son grand rival Sigfox. Concrètement, Objenious a signé un contrat pour accompagner Airbus, et l'aider à connecter certains équipements. La filiale de Bouygues Telecom, qui utilise une technologie de réseau bas débit couplé à des capteurs à bas coût et peu énergivores, permet à l'avionneur de mieux gérer certains équipements à distance, sur différents sites européens.

« Notre solution offre notamment à Airbus la possibilité de géolocaliser certains actifs », précise Stéphane Allaire, qui refuse de dévoiler le montant du contrat.

« Dans les grands sites industriels comme à Toulouse ou à Saint-Nazaire, cet outil permet à l'avionneur de mieux gérer le transport de certaines pièces d'avion, et améliorer leur maintenance. »

Le président d'Objenious affirme que des « boutons de commandes » de chaînes de montage (utilisés pour commander des matières premières ou lancer la production de certaines pièces) ont été connectés. Selon lui, cela permet à Airbus d'améliorer sa productivité. En outre, des capteurs ont été installés dans des réfrigérateurs où sont conservées certaines pièces détachées. Ici aussi, cela permet des gains d'efficacité puisque les relevés de température sont effectués en temps réel, sans intervention extérieure. Pour ces cas d'usage, Objenious affirme qu'Airbus a connecté plus de 700 objets ces quatre derniers mois.

100.000 objets connectés par Objenious

Avec Airbus, Objenious a procédé d'une manière singulière. La filiale de l'opérateur de Martin Bouygues lui a fourni un service « clé en main », dixit Stéphane Allaire, allant de l'installation d'un réseau « dédié » (ou « privé ») sur ses sites en France et en Allemagne, à des conseils sur le choix des capteurs, en passant par la mise en place d'un logiciel pour centraliser les données des objets. Si le réseau d'Airbus est privé, celui-ci est tout de même relié au réseau national d'Objenious. Au besoin, cela permet par exemple à Airbus de géolocaliser ses équipements connectés dans tout l'Hexagone, même lorsqu'ils ne se trouvent plus sur un de ses sites.

Créé en 2016, Objenious revendiquait à La Tribune 100.000 objets connectés sur son réseau en novembre dernier. À ce moment-là, Stéphane Allaire tablait sur un doublement de ses ventes en 2018, à 4 millions d'euros. Le président d'Objenious affirme que de plus en plus d'entreprises se saisissent des opportunités de l'Internet des objets. À l'en croire, les grands groupes sont désormais nombreux à passer du stade d'expérimentation à celui de l'industrialisation de leurs projets.

Lire aussi : Internet des objets : Objenious table sur un doublement de ses ventes

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 10/04/2019 à 22:03
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C’est curieux qu’Airbus aie prie Bouygues pour le IOT, c’est le plus mauvais, il ne sait même pas faire la Esim, mais très doué pour surcharger sa box pour surveiller et enregistrer tous les identifiants Bluetooth sans prévenir les clients

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