
Il arrive, parfois, qu'un opérateur historique reprenne les idées du « Maverick ». C'est le cas d'Orange qui a lancé, en cette rentrée, une nouvelle offre mobile. Réservée à ses abonnés Internet fixe, celle-ci est pour le moins basique. Elle comprend 2 heures d'appels par mois, les SMS illimités, et seulement 100 Mo de données. Cette offre est gratuite la première année (avant de passer à 5,99 euros par mois) et sans engagement. Elle ressemble beaucoup au forfait gratuit que Free propose depuis longtemps à ses abonnés Internet - lequel comprend cependant une enveloppe de données moitié moindre.
L'initiative apparaît, pour Orange, comme un moyen de relancer sa conquête d'abonnés, tant sur le mobile que dans l'Internet fixe. Interrogé par La Tribune, l'opérateur précise que cette promotion a été lancée le 17 août. « Orange se réaligne sur le marché pendant la rentrée des classes, période propice à l'équipement », nous précise-t-on. L'opérateur cible notamment « les jeunes ». « Le forfait est idéal pour les parents qui cherchent un forfait pour leur enfant », renchérit-il.
Augmentation générale des tarifs
Orange est, depuis plusieurs mois, dépassé commercialement par la concurrence. Au deuxième trimestre, il a perdu 33.000 clients Internet, et n'en a gagné « que » 29.000 sur le mobile. C'est moins que Bouygues Telecom et surtout Free. Le trublion des télécoms a, pour sa part, engrangé 42.000 clients Internet, et 128.000 sur le mobile.
Orange fait, semble-t-il, les frais de ses augmentations tarifaires au printemps dernier. En mars et en avril, l'opérateur a, de manière inédite, revu à la hausse les prix de tous ses forfaits de 1 à 2 euros. Seules ses offres dites « sociales » ont été épargnées. A l'époque, le groupe dirigé par Christel Heydemann a justifié cette vague d'augmentation par l'inflation, « la hausse des coûts d'exploitation, notamment concernant l'énergie, l'approvisionnement et les matériaux ».
Le problème, c'est que cette initiative est intervenue à un moment où les Français comptent leurs sous. Jean-François Fallacher, le nouveau patron d'Orange dans l'Hexagone, le sait bien. « Nous ne sommes pas surpris (du ralentissement du marché français, Ndlr) parce qu'il y a quand même un effet inflation en France, a-t-il déclaré fin juillet en conférence de presse. Nous sommes très conscients que le pouvoir d'achat des Français est impacté par la situation. » Ce forfait à zéro euros ne va probablement pas tout chambouler. Mais il démontre, a minima, la volonté d'Orange de ne pas se laisser distancer par ses rivaux.
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