La nouvelle politique de l'Arcep ne lui convient pas. Dans un entretien aux Echos, ce vendredi, Xavier Niel, le propriétaire et fondateur d'Iliad, la maison-mère de Free, n'a pas caché son mécontentement concernant la décision du régulateur des télécoms de réhausser le tarif du dégroupage. L'Arcep souhaite que ce prix, payé par les opérateurs alternatifs à Orange pour accéder à son réseau cuivre, augmente légèrement ces prochaines années. D'après Sébastien Soriano, le président du gendarme des télécoms, ce tarif pourrait encore être revu à la hausse. A une condition : qu'« Orange accélère significativement la migration de ses abonnés cuivre vers la fibre », nous expliquait-il le mois dernier.
Pour Xavier Niel, l'Arcep fait le mauvais choix. A ses yeux, seule une importante baisse du prix du dégroupage pourrait, selon lui, pousser Orange à « éteindre son réseau historique en cuivre dans un calendrier court partout où la fibre est disponible ». « Malheureusement, ce n'est pas le choix fait par l'Arcep, et c'est dommage », déplore-t-il.
« Vallée de la mort »
A l'instar de SFR et Bouygues Telecom, Free avait mené campagne pour convaincre l'Arcep d'aller dans son sens. Dans un avis envoyé au régulateur au début de l'année, l'opérateur prévenait que la période de transition du cuivre vers la fibre s'apparentait, pour les opérateurs alternatifs, à la traversée d'« une vallée de la mort ». « Le cuivre va se vider, Orange va garder le réseau ouvert partout, parce qu'il y a intérêt et ne subit pas les mêmes signaux économiques que les alternatifs, arguait Free. Les coûts d'exploitation vont exploser ; une augmentation du prix de dégroupage est incompatible avec le maintien des investissements et une concurrence à quatre opérateurs. » Des mots forts. Mais qui n'ont pas, pour autant, convaincu l'Arcep.
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