Ce qui devait être l'une des plus importantes séparations d'activités dans l'histoire de l'industrie pharmaceutique n'aura pas lieu. Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a renoncé lundi 26 septembre à se scinder en deux, mettant fin à des années de spéculations.
"Après un examen approfondi, le conseil d'administration et la direction sont parvenus à la conclusion que l'entreprise, telle qu'elle est, était bien placée pour créer le plus de valeur possible pour les actionnaires et (par conséquent) elle ne séparera pas pour le moment en deux entités distinctes cotées les produits de santé innovants des produits matures", annonce le groupe dans un communiqué.
Les actionnaires ne l'ont pas entendu de cette oreille. L'action du groupe américain chutait de 1,59% à 18h22 heure française à Wall Street.
La scission était prévue pour début 2017
Pfizer, qui a racheté la biotech Medivation spécialisées dans l'oncologie, étudiait depuis plusieurs mois l'option d'isoler ses médicaments dits innovants (anti-cancéreux, vaccins et traitements contre les maladies rares...) des médicaments dont les brevets ont expiré ou devraient l'être à court terme.
Dans cette optique, le premier groupe pharmaceutique américain avait procédé à différentes acquisitions pour renforcer cette division de médicaments matures dont les revenus n'ont cessé de baisser face à la concurrence des génériques. Il a ainsi racheté le spécialiste des perfusions Hospira, qui fabrique en outre des biosimilaires qui sont des génériques spécifiques pour les traitements issus des biotechnologies.
La scission de Pfizer, préconisée par certains analystes, devait avoir lieu début 2017. Le groupe avait toutefois envoyé des signaux récemment qu'il pourrait finalement y surseoir.
(Avec Reuters)
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