Rachat : Mr. Bricolage dit non à Bricorama

Kingfisher, numéro un européen du bricolage, s'y est cassé les dents il y a à peine six mois. Il n'empêche, dans un marché dominé par Leroy Merlin et Castorama, le distributeur français Bricorama est convaincu de la nécessité d'un rapprochement avec Mr Bricolage. Il lui propose 150 millions d'euros. Une proposition refusée vendredi après-midi par le principal actionnaire.
Le groupe Mr Bricolage qui comptabilise 791 points de vente en France et 72 à l'international avait enregistré un résultat en baisse de 64,8% sur le premier semestre.

Article publié le 11 septembre à 14:48, réactualisé à 16:14

Vendredi matin, le distributeur de produits de bricolage et de jardinage français Bricorama avait fait connaître son intention de racheter son concurrent Mr. Bricolage pour un montant supérieur à 150 millions d'euros.

Dans son communiqué, le groupe de Jean-Claude Bourrelier précisait avoir proposé 15 euros par action aux actionnaires de contrôle (le groupe ANPF et la famille Tabur) et prévoyait d'ouvrir une opération publique d'achat sur le reste des actions.

Cette proposition visait ainsi, selon les termes de Bricorama, à "créer un acteur de tout premier plan sur le marché du bricolage".

Deux offres de rachat rejetées en six mois

Mais le scénario avancé n'a pas réussi à convaincre. Vendredi après-midi, le premier actionnaire de Mr. Bricolage a décliné cette proposition de rachat par communiqué :

"le conseil d'administration de l'ANPF (...) informé de l'offre indicative de Bricorama, a souhaité l'inscrire dans une réflexion plus large à mener sur sa nouvelle stratégie" et décidé "de ne pas y donner suite".

En quelques mois, Mr. Bricolage a déjà refusé deux offres de rachat. Fin mars, les discussions entamées entre Mr Bricolage et son concurrent britannique Kingfisher, déjà propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt, avaient finalement échouées.

Ce matin, le groupe se disait "confiant dans le fait que son projet peut être réalisé dans des conditions qui sont créatrices de valeur pour ses actionnaires, tout en lui permettant de maintenir une flexibilité financière suffisante pour mener à bien l'intégration de Mr Bricolage". Et exprimait son souhait de "poursuivre le développement du réseau de magasins sous les deux enseignes".

Contacté par l'AFP en fin d'après-midi, le patron de Bricorama, Jean-Claude Bourrelier, a déclaré prendre acte de cette décision. "C'est dommage pour eux, c'est dommage pour le marché, mais la vie continue", a-t-il indiqué.

A peine exprimées donc, les ambitions de Bricorama tournent court. En 2014, ce spécialiste du bricolage avait acquis le groupe niçois Gnuva, qui comprenait 9 magasins ex-franchisés Mr Bricolage...

(Avec AFP)

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