La sortie de BAE d'Airbus sur les rails

Le groupe de défense britannique devrait céder ses parts dans Airbus pour 2,75 milliards d'euros, ce qui lui rapportera 1,65 milliard en net. Après les changements à la tête du groupe, le constructeur d'avions va pouvoir se rapprocher de sa maison-mère EADS.

Le groupe britannique BAE Systems va retirer quelque 1,65 milliard d'euros nets de la cession de ses 20% dans Airbus: c'est ce qu'a précisé le groupe dimanche soir, après la publication du prix de la transaction, fixé à 2,75 milliards d'euros au total. Un désengagement qui va permettre de mieux intégrer la division Airbus dans le fonctionnement du groupe EADS, après les péripéties spectaculaires de ces derniers mois.

C'est finalement le même week-end qu'Airbus et EADS auront vécu le dénouement de deux évolutions importantes: un changement de tête à la direction des deux sociétés, avec l'arrivée de Louis Gallois à la co-présidence d'EADS en remplacement de Noël Forgeard et celle de Christian Streiff à la tête d'Airbus en remplacement de Gustav Humbert (voir ci-contre); le désengagement de BAE du capital d'Airbus.

Sur ce dernier point, le groupe britannique, qui veut se concentrer sur ses activités de défense, a apporté des précisions pendant la nuit de dimanche à lundi. Saisie en tant qu'expert indépendant, la banque d'affaires Rothschild a fixé un prix de 2,75 milliards d'euros pour les 20% détenus par BAE dans Airbus. La maison-mère EADS détient les 80% restants du fabricant d'avions.

Ce prix doit désormais être approuvé par le conseil d'administration de BAE, puis par les actionnaires du groupe. Mais d'ores et déjà, BAE fait savoir que la transaction, qu'EADS compte régler en cash, lui rapportera 1,65 milliard d'euros en net. Il lui faudra en effet déduire des 2,75 milliards versés par EADS le montant de prêts consentis entre BAE et Airbus, ainsi que différents coûts de transaction.

A 2,75 milliards d'euros, la valeur de la part de BAE dans Airbus n'atteint pas les chiffres les plus élevés qui avaient été avancés ces derniers mois, et qui pouvaient monter jusqu'à 5 milliards d'euros dans les estimations les plus optimistes. Mais la révélation des gros retards de livraison de l'A380, le très gros porteur d'Airbus, la chute consécutive de l'action et la crise à la tête du groupe EADS qui en ont résulté ne pouvaient que peser sur la valorisation du groupe.

A la Bourse de Londre, l'action BAE chute de 2,92%, à 357,75 pence, en fin de journée, le marché se montrant un peu déçu par le prix de la cession. A Paris, l'action EADS cède 0,8% à 22,28 euros au même moment, au lendemain de l'annonce des changements à la tête du groupe.

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