Certes, General Motors, qui avait renoué avec les bénéfices au premier trimestre 2006, retourne dans le rouge au deuxième trimestre. Il affiche même une perte nette astronomique de 3,2 milliards de dollars de pertes, encore creusées par rapport à celles de l'année précédente, qui n'étaient "que" de 987 millions de dollars.

Reste que, sans prendre en compte les charges exceptionnelles liées à la restructuration du groupe, le bénéfice courant atteint 1,2 milliard de dollars: une amélioration de 1,4 milliard de dollars d'une année sur l'autre. Par action, le résultat courant atteint 2,03 dollars, alors que les analystes visaient 0,51 dollar en moyenne.

"La perte nette sur le trimestre comprend 4,3 milliards de dollars d'éléments exceptionnels déjà annoncés. Ces éléments comprennent la charge de 3,7 milliards de dollars liée au succès de l'accélération du programme de départs volontaires, auquel 34.400 employés ont participé", rappelle GM dans un communiqué.

Le constructeur, plus confiant que jamais, se félicite également d'avoir enregistré un chiffre d'affaires record de 54,4 milliards de dollars, en hausse sur un an de 12,3%, alors que les analystes tablaient seulement sur 42,6 milliards de dollars.

Dans le détail des résultats, l'activité automobile en Amérique du Nord enregistre une perte nette de 3,94 milliards de dollars, contre un déficit de 1,13 milliard de dollars un an plus tôt. Mais hors éléments exceptionnels, la perte n'est que de 58 millions de dollars, contre 96 millions de dollars l'année précédente. Par ailleurs, GMAC, activité financière du groupe, a affiché un bénéfice de 898 millions de dollars en hausse de 10,1%.

Fort de ces bons résultats, GM relève une nouvelle fois ses estimations de réduction de coûts, dans le cadre de son plan de restructuration. "Le succès du plan de départs anticipés ainsi que d'autres mesures de réduction de coûts conduisent GM à relever son objectif d'économies de coûts fixes à 9 milliards de dollars par an contre 8 milliards précédemment", a annoncé le groupe dans son communiqué.

GM avait déjà relevé cette estimation de réduction de coûts. Dans ses premières estimations, GM tablait initialement sur des économies de coûts de 6 milliards de dollars par an, qui avaient été ensuite abaissées à 4,5 milliards de dollars au plus profond de la crise du groupe. Mais la bonne avancée du plan de restructuration lui a permis au final de doubler ses prévisions les plus prudentes (voir ci-contre).

Par ailleurs, revenant sur le projet de rapprochement stratégique avec Renault et Nissan, GM affirme que ces bons résultats ne remettent pas les études en question.

A New York, le titre gagne 4,38% à 32 dollars en milieu de séance.