Bonne année pour Iliad, la maison mère de Free, deuxième fournisseur d'accès Internet français. La société a publié ce matin un bénéfice net 2005 en hausse de 69% à 68,9 millions d'euros. Mieux, son résultat d'exploitation a quasi doublé à 107,7 millions d'euros, bien au-dessus du consensus Reuters, établi à 94 millions d'euros. Le résultat opérationnel avant amortissement des immobilisations a également été multiplié par deux à 224,3 millions d'euros, contre 210,2 millions pronostiqués par les analystes. Le free cash-flow a atteint 18,1 millions d'euros l'an passé, dont plus de 50 millions sur le second semestre.

Tous les indicateurs sont donc au vert. Le taux de marge atteint 31%, en hausse de 8,1 points sur un an. Selon le directeur financier Olivier Rosenfeld, la marge était même de 36,7% au second semestre et devrait continuer de progresser cette année, grâce au dégroupage, qui permet à l'opérateur alternatif de s'affranchir de l'opérateur historique en installant ses propres équipements dans les centraux téléphoniques de France Télécom. Une technique qui permet à l'opérateur d'accroître sa rentabilité.

Fin 2005, Free comptait 1,595 million d'abonnés, dont 70% de clients dégroupés contre 50% un an avant. Cette proportion doit passer à 75% cette année. Grâce au dégroupage, la marge brute par abonné a pu dépasser les 20% au second semestre. Free comptait également 1,3 million de clients utilisateurs de la voix sur Internet (VoIP) et 1,1 million d'abonnés pouvant accéder aux services de télévision. Mais sur cette proportion, seulement 195.000 étaient clients d'un service de télévision payant. Au total, le chiffre d'affaires a augmenté de 47% à 724,2 millions d'euros, dont 75 millions d'euros issus des services optionnels contre 13,5 millions un an avant.

Pour 2006, le groupe ne fait pas de prévision. Il se contente de viser un parc de plus de 2 millions de clients au haut débit, soit une croissance de 25%. En revanche, il annonce une hausse de son dividende 2005 de 74% à 0,20 euro par action, un niveau conforme aux engagements du groupe au moment de son introduction en Bourse. "L'augmentation du dividende est proportionnelle à la hausse du résultat net", a commenté Olivier Rosenfeld.

A la Bourse de Paris, ces performances sont fort bien accueillies. Le titre progresse de 7,45% à 62 euros en fin de journée.