JP Morgan entame une nouvelle ère. Alors qu'il vient de prendre les rênes de la banque américaine, le nouveau patron de JP Morgan, Jamie Dimon, vient de présenter ses premiers résultats trimestriels. Lors des trois derniers mois de l'exercice 2005, l'établissement new-yorkais a enregistré un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars (2,25 milliards d'euros), en hausse de 59% par rapport à celui de 2004.

Toutefois, au niveau opérationnel, le bénéfice s'inscrit à 2,6 milliards de dollars et ne progresse que de 13%. Cet écart se justifie par une perte exceptionnelle de 650 millions de dollars en 2004 en raison d'importantes charges de restructurations liées à la fusion de JP Morgan et de Bank One en janvier 2004.

Par action, le bénéfice atteint 73 cents alors que les analystes tablaient sur 72 cents. Par ailleurs, l'activité de la deuxième banque américaine a progressé de 5,6% à 13,67 milliards de dollars au quatrième trimestre.

Le nouveau patron de JP Morgan, Jamie Dimon, a d'ailleurs souligné que les résultats étaient "bons même si les opérations de marché ont été décevantes". En effet, les grandes banques américaines comme Morgan Stanley, Merrill Lynch ou Goldman Sachs ont enregistré d'excellents résultats grâce à la bonne tenue des marchés en 2005.

Les activités de banque d'investissement de JP Morgan sont restées stables à 664 millions de dollars. Dans la banque de détail et les services financiers, le bénéfice opérationnel a progressé de 3,6% à 803 millions de dollars. Les activités de cartes de crédit ont réalisé un bénéfice de 302 millions de dollars, en forte chute de 41%.

Après deux ans de restructuration, JP Morgan entame une nouvelle phase de son développement. Son patron William Harrison a quitté la banque new-yorkaise, cédant son fauteuil à Jamie Dimon. Ancien patron de Bank One avant la fusion des deux établissements, son arrivée avait été programmée lors du rapprochement (voir ci-contre).

Sa mission est de réaliser d'importantes économies de coûts grâce aux synergies entre Bank One et JP Morgan. Pour cela, il a d'ores et déjà annoncé ses ambitions en matière de délocalisations. La deuxième banque américaine a annoncé le recrutement de 4.500 Indiens diplômés. L'objectif est d'effectuer en Inde 30% des opérations de back-office (voir ci-contre).

Dans la matinée à Wall Street, le titre JP Morgan recule de 1,03% à 39,30 dollars.