Ernst and Young connaît une baisse de son chiffre d'affaires en France

Pour l'exercice 2008-2009, la firme a enregistré une baisse de 3,7% de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone. En contrepartie du plan de départs volontaires clos avant l'été, elle a recruté 800 personnes dont 400 stagiaires.

Depuis bien longtemps, le cabinet Ernst & Young n?avait pas enregistré une baisse de son chiffre d?affaires en France. Mais la crise économique est passée par là. Pour l?exercice 2008-2009, le chiffre d?affaires du cabinet a baissé de 3,7% dans l?Hexagone. "Nous restons le leader en France dans l?audit et notre part de marché sur les sociétés du CAC 40 est de 53%", a souligné ce jeudi matin Jean-Pierre Letartre, président d?Ernst & Young en France. Ce dernier invoque aussi que le chiffre d?affaires réalisé dans l?Hexagone a moins de pertinence en raison du choix d?Ernst & Young France d?avoir intégré la région EMEIA (Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique) du réseau, zone géographique qui a réalisé un chiffre d?affaires en hausse de 1,8 % sur l?exercice 2008-2009.

La baisse en France s?explique en partie par la chute du volume des transactions, en particulier des fusions-acquisitions. Le pôle transactions du cabinet a ainsi enregistré une baisse de 20,7% de son chiffre d?affaires évalué à 70 millions d?euros. Autre secteur en difficulté en période de crise, les missions de conseil ont diminué de 5,3% (soit un chiffre d?affaires de 209 millions d?euros). "Nous avons une activité tournée sur le risque qui a souffert avec la fin de la vague des réglementations", a expliqué Jean-Pierre Letartre.

En revanche, le commissariat aux comptes a connu une stabilité de son chiffre d?affaires à 351 millions d?euros. "Ce chiffre d?affaires cache une forte activité chez nos clients", insiste-t-il. Le cabinet d?avocats a de son côté enregistré une hausse de 0,9% de son chiffre d?affaires (soit 135 millions d?euros). Cette légère augmentation s?explique par les efforts de diversification notamment vers le droit social et la fiscalité. Ce qui a compensé la quasi-absence d?opérations de fusions-acquisitions en raison de la crise. "Toutes nos activités sont confrontées à une tension des prix. Mais nous n?irons pas à la course de la baisse des prix qui conduirait à une détérioration de la qualité de nos offres de service à nos clients", a déclaré Jean-Pierre Letartre.

Pour faire face à la crise, la direction du cabinet avait lancé depuis quelques mois un plan de départs volontaires. Ce plan a été clos avant l?été avec 307 départs. Mise en place, la cellule Emploi a reçu plus de 350 offres d?emploi. "Ce plan de départs volontaires est une opération difficile qui s?est bien passée dans un climat de compréhension", a avancé le président d?Ernst & Young en France. En contrepartie, le cabinet a pu recruter 800 personnes (400 en contrat à durée indéterminée et 400 stagiaires). L?évolution de carrières a également été assurée avec la cooptation de douze nouveaux associés en 2008. Et "75 à 80 % de chaque classe d?âge a été promue", a-t-il ajouté. Pour l?année 2010 qui s?annonce stable sur le plan économique, Ernst & Young en France entend s?appuyer sur ses principaux métiers et rester vigilant.

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