Le montant record de 84,5 milliards de dollars de sukuk émises a état atteint l?an dernier. C?est presque le double du montant des émissions en 2007, selon une étude que vient de publier l?agence Standard & Poor?s sur ces obligations qui répondent aux critères de la finance islamique dont le fondement est d?interdire de pratiquer l?intérêt (riba).
Des obligations conformes à la charia islamique
Ces obligations conformes à la charia sont aussi appelées obligations islamiques. Leur rémunération est indexée sur la performance de l?entreprise qui émet l?obligation, avec un plafond fixé à l?avance. La rémunération peut être donc nulle en cas de perte mais elle peut aussi être très attractive.
20 milliards de dollars de sukuk émises en janvier 2012
Le volume d?émissions des sukuk reste modeste malgré son augmentation récente : il ne représente que 1% environ du total des émissions obligataires dans le monde. Pour 2012, « nous attendons une dynamique comparable à celle de 2010 et 2011, et probablement un nouveau record du montant des émissions de sukuk », indique l?agence S&P. La tendance reste en effet à la hausse en ce début d?année. Il y eu 20 milliards de dollars d?émissions de sukuk en janvier dernier.
L?Iran et le Yemen ont émis des sukuk pour la première fois
Les principaux émetteurs sont les Etats et les entreprises parapubliques de Malaisie et des pays du Golfe. Les sukuk demeurent avant tout destinés aux investisseurs locaux et sont essentiellement émis dans les monnaies locales. Le ringgit (Malaisie) représente 70 % environ des montants émis en 2011, la 2e devise étant le riyal (Qatar) et la 3e le dollar américain, à environ 10 % chacun. Pour la première fois, l?Iran et le Yemen ont émis des sukuk en 2011.
Les pays d?Afrique pourraient devenir de gros émetteurs
Les pays du continent africain ont des besoins de financement importants. Et ils sont déjà destinataire d'investissements directs en provenance de Malaisie et du Golfe. Les sukuk représentent une source de diversification pour ces investisseurs avec une perspective de rendement élevé. De plus, la Banque Islamique de Développement (AAA/stable), dont de nombreux pays africains sont membres, pourrait apporter un soutien aux émissions de sukuk, selon l?étude de S&P.
Des incertitudes qui persistent
L?agence souligne cependant que les divergences d?interprétation de la conformité à la charia selon les pays pourraient ralentir le développement des sukuk,qui par ailleurs ne font pas l?objet d?un cadre réglementaire standardisé. Certains caractéristiques restent donc floues en particulier les conditions de défaut éventuel de sukuk émises.
Sukuk : Le marché des obligations islamiques a doublé en 2011 par rapport à 2007
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