Politique spatiale : Barack Obama ne promet pas la lune

La nouvelle stratégie américaine enterre le programme Constellation, voulu par l'administration Bush, qui prévoyait le retour des Américains sur la Lune dans le courant des années 2020. Ce programme, qui est déjà hors délai, a coûté 19 milliards de dollars. Barack Obama sauve toutefois du projet Constellation la capsule spatiale Orion.

Barack Obama a tenté de faire taire les critiques sur sa politique spatiale, assurant que son plan sauverait des emplois et permettrait des avancées dans l'exploration du système solaire. Le président américain a exposé devant 200 personnes au Centre spatial Kennedy de Cap Canaveral, en Floride, la nouvelle stratégie dévoilée en mars et qui a suscité de vives polémiques.

Il a dit comprendre leurs inquiétudes et a répondu à certains de ses détracteurs, comme Neil Armstrong, le premier homme à avoir marché sur la Lune. "Ce qu'il faut avant tout comprendre, c'est que personne n'est plus que moi favorable aux vols habités dans l'espace et à l'exploration de l'espace. Mais nous devons le faire intelligemment", a-t-il dit. "Nous voulons faire un bond dans le futur. Nous voulons des avancées majeures."

L'augmentation de 6 milliards de dollars du budget de la NASA, a-t-il souligné, doit permettre d'accélérer l'exploration du système solaire et aider le secteur privé à mettre au point des fusées destinées à emmener les astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS). Obama a ajouté qu'il voulait accélérer la mise au point d'une fusée capable d'envoyer les astronautes au-delà de l'orbite basse terrestre. Une décision devrait être annoncée à ce sujet d'ici 2015. L'exploration de Mars sera l'objectif ultime de ce programme spatial, a-t-il confirmé.

MARS, OBJECTIF ULTIME

La nouvelle stratégie américaine enterre le programme Constellation, voulu par l'administration Bush, qui prévoyait le retour des Américains sur la Lune dans le courant des années 2020. Ce programme, qui est déjà hors délai, a coûté 19 milliards de dollars. Barack Obama sauve toutefois du projet Constellation la capsule spatiale Orion, qui devait conduire des astronautes sur la Lune et servira de véhicule d'évacuation d'urgence de l'ISS. Cela permettra aux astronautes américaines de ne pas dépendre de la capsule russe Soyouz pour regagner la Terre en cas de problème.

Neil Armstrong, le premier homme à marcher sur la Lune, lors de la mission Apollo XI en juillet 1969, a déploré cette semaine le fait que les Américains, pour aller en orbite basse et pour atteindre l'ISS, dépendent d'un accord passé avec la Russie, consistant à acheter des places à bord des fusées Soyouz. Il a été rejoint sur ce point par James Lovell, astronaute de la mission Apollo XIII, et Eugene Cernan, d'Apollo XVII.

A ces critiques, le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs, a répondu qu'une commission indépendante avait établi que le programme Constellation avait "des années de retard" et "avait massivement dépassé son budget". La Maison blanche s'est trouvé un allié en la personne d'Edwin "Buzz" Aldrin, partenaire d'Armstrong à bord d'Apollo XI, qui a déclaré soutenir la politique spatiale d'Obama.

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