Quand les PME sont chouchoutées par le ministère de la Défense

Près de 24.300 PME et plus de 1.620 ETI travaillent en direct pour le ministère de la Défense. Et Jean-Yves Le Drian tient à leur faire de la place.
Michel Cabirol
La start-up toulousaine Delair-Tech a profité du soutien financier du ministère de la Défense

C'est l'un des dossiers auquel tient tout particulièrement le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, la place des PME au sein de son ministère, le premier acheteur de l'Etat. Et pour justement leur faire un maximum de place, Jean-Yves Le Drian a lancé en novembre 2012 le Pacte Défense PME, une stratégie globale accompagnée de 40 actions concrètes qui ont été mises en œuvre par le ministère en faveur des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Ce jeudi, c'est l'occasion pour le ministre de faire un premier bilan deux ans après le lancement de cette opération.

Il faut dire que les PME et les ETI ont représenté l'an dernier 98,5 % des entreprises fournisseurs du ministère. Il a travaillé en 2013 avec près de 24.300 PME (dont 22.000 environ hors armement) et plus de 1.620 ETI. Ces entreprises se sont partagées un pactole de 2,9 milliards d'euros, répartis à parts égales entre PME et ETI (1,46 milliard chacune). Soit 20,2 % des paiements du ministère en faveur aux entreprises sur une enveloppe totale de 14,5 milliards d'euros. Une part relativement stable par rapport à 2012 (21,6 %).

Soutien de la DGA en faveur des PME

Pour soutenir l'innovation duale (civil et militaire) des PME, la direction générale de l'armement (DGA), qui organise ce jeudi la 3ème édition du Forum DGA Innovation à l'Ecole Polytechnique à Palaiseau, s'est engagée à porter de 40 à 50 millions d'euros en trois ans le montant des crédits du dispositif RAPID (+ 25 % sur trois ans). Soit 45 millions en 2014 puis 50 millions en 2015. Un dispositif qui s'adresse aux PME et ETI duales de moins de 2.000 personnes.

Une opportunité que n'a pas laissé passer Delair-Tech, qui fabrique des drones depuis sa création en 2011. Grâce à un financement de 500.000 euros de la part de la DGA, cette start-up toulousaine, qui devrait réaliser un chiffre d'affaires 2014 en forte croissance à 1 million d'euros, a mis au point un nouveau système Deric dont le développement a coûté 1 million d'euros. Un programme qui a permis la production en série d'un petit drone dual de moins de 10 kg. Baptisé DT-26, il pourra servir aussi bien de drone de reconnaissance pour les militaires que d'un outil servant à la surveillance industrielle (pipelines, lignes électriques....) pour des groupes civils comme EDF.

Selon le directeur général de Delair-Tech, Bastien Mancini, ce drone, qui a une endurance de 4 heures (deux fois plus que ses rivaux), dispose d'un module de navigation par l'image mis au point par Magellium, partenaire de Delair-Tech, et peut communiquer par satellite (Airbus Group). Il peut franchir une distance de 230 km.

Michel Cabirol

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Commentaires 5
à écrit le 20/11/2014 à 15:04
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En plus des administratif, des retraites, des armées il faut aussi compter ces entreprises .. les sous-traitants de l’état, c'est a dire nous les sans dents

à écrit le 20/11/2014 à 13:08
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La France n'a plus d'argent et on compte encore sur l'état pour financer l'économie alors qu'il la vampirise depuis 1981. C'est mort.

à écrit le 20/11/2014 à 10:00
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malgré les contraintes budgétaires fait apparemment au mieux, et ce dès son arrivée. A noter qu'il a refusé d'autres postes de ministre lors du premier remaniement. Rien à dire, s'ils étaient tous comme lui.........

le 20/11/2014 à 11:28
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Oui je suis d'accord. D'autant plus qu'il a bien bataillé contre Bercy et auprès de Hollande pour maintenir le budget... (qui reste très limite il faut l'avouer). En revanche, on voit bien qu'il est Breton si vous voyez ce que je veux dire !

le 20/11/2014 à 12:51
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il fait marcher sa tambouille! Comme tous! Ceci étant, beaucoup d'industries sont implantés de Cherbourg à St Nazaire, civiles et défense! Et effectivement, le budget est trop limité et n'est pas à la hauteur de ce qui est demandé à nos gars, et pa...

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