Créé il y a un an, Hemeria se lance déjà dans la croissance externe

Hemeria va racheter à éolane le site des Ulis, qui réalise une dizaine de millions de chiffre d'affaires dans l'aéronautique et la défense. Hemeria et éolane sont en négociations exclusives.
Michel Cabirol
Les actionnaires d'Hemeria disposent de suffisamment de cash pour réaliser cette opération grâce à la revente de Nexeya à Hensoldt,
Les actionnaires d'Hemeria disposent de suffisamment de cash pour réaliser cette opération grâce à la revente de Nexeya à Hensoldt, (Crédits : Hemeria)

C'est une opération de consolidation modeste sous le signe de la souveraineté. Elle préjuge également de ce qui devrait se passer au dernier trimestre de cette année avec un mouvement de consolidation sans précédent dans le secteur de l'aéronautique et de la défense. Un peu plus d'un an après sa création, Hemeria se lance dans la croissance externe et renforce déjà très significativement "son rôle d'acteur stratégique de la base industrielle de défense française", soulignent Hemeria et éolane dans un communiqué.

Hemeria, qui fabrique des équipements et des systèmes pour des marchés comme la dissuasion française et l'industrie spatiale (35 millions de chiffres d'affaires), est en train de racheter le site des Ulis d'éolane, qui réalise, précise-t-on à La Tribune, environ une dizaine de millions de chiffre d'affaires. Il faut dire que les actionnaires d'Hemeria avec la revente de Nexeya à Hensoldt, disposent de suffisamment de cash pour réaliser cette opération.

"Le groupe éolane et Hemeria Invest ont approuvé un protocole d'accord portant sur le rachat des titres d'éolane les Ulis par le groupe Hemeria. La transaction devrait être réalisée durant l'été 2020", a souligné le communiqué.

Une complémentarité des portefeuilles d'activités

Après avoir structuré une activité nationale centrée sur le New Space (nanosatellites) et des systèmes de défense, Hemeria complète son portefeuille avec les activités d'éolane les Ulis, qui travaille dans le maintien en condition opérationnelle dans le secteur de la défense (aéronautique militaire et sous-marins), mais aussi dans l'aéronautique civile et les transports ferroviaires. Site classifié Secret Défense, éolane Les Ulis, qui dispose d'un bureau d'étude de 70 ingénieurs et techniciens, répare également des instruments de très haute technologie.

"Nos savoir-faire se complètent parfaitement, en termes d'équipements maintenus, ainsi que d'expertises en ingénierie de maintenance. Cette acquisition contribuera à la consolidation de la BITD et à l'accélération de notre développement", ont estimé Philippe Gautier et Nicolas Multan, respectivement président et directeur général d'Hemeria.

Hemeria va mettre la main sur Eolane les Ulis en raison des difficultés financière du groupe éolane (350 millions d'euros de chiffre d'affaires). Présent dans la défense, l'industrie, les télécoms, le ferroviaire, l'automobile, la santé, l'énergie et l'aéronautique, le leader français dans la conception, l'industrialisation, la fabrication et les services de produits et solutions électroniques, poursuit son recentrage stratégique sur son cœur de métier d'EMS (Electronic manufacturer supplier) en France et à l'international : la spécification, la conception, le sourcing, l'industrialisation, le prototypage, la production de cartes électroniques de pointe et leur intégration dans un produit fini.

Michel Cabirol

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