Michelin prévoit de supprimer 1.093 postes en France, le gouvernement se dit "préoccupé"

Le fabricant de pneumatiques annonce un plan de départs volontaires concernant 1.093 salariés. Parallèlement, il annonce un projet d'investissement de plus de 100 millions d'euros dans son centre de recherche et développement de Clermont-Ferrand.

Après Continental et Goodyear, Michelin réduit la voilure en France. Le champion français des pneumatiques vient de présenter aux syndicats les grandes lignes d'un plan social qui va toucher 1.093 postes dans l'Hexagone. Dans le détail, la réduction d'effectif sera répartie sur trois sites: à Tours (Indre-et-Loire), Monceau-les-Mines (Saone-et-Loire) et Noyelles-lès-Seclin, près de Lille. Ce dernier site sera fermé et ses 276 salariés seront en partie redéployés à Clermont-Ferrand.

Michelin souhaite éviter tout licenciement en jouant sur les départs à la retraite anticipés (pour 495 d'entre eux)  et la mobilité interne (598 salariés concernés). Un plan de départs volontaires sur trois ans pour 1.800 employés en France est par ailleurs prévu. Il s'accompagne de la promesse d'embaucher quelque 500 personnes par an dans les trois années à venir "pour assurer le renouvellement naturel" des équipes.

Le groupe de Clermont Ferrand prévoit parallèlement un projet d'investissement de plus de 100 millions d'euros dans son centre de recherche et développement clermontois.

Comme ses concurrents, Michelin est confronté au plongeon du marché des pneus. Cette dégradation fait ressortir les fragilités du dispositif industriel du groupe, avec beaucoup d'usines dans les pays industrialisés, parfois trop petites pour être parfaitement compétitives.

Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a réagi à cette annonce à l'issue du conseil des ministres : "c'est évidemment une nouvelle qui nous préoccupe beaucoup. Michelin met tout sur la table pour que ça se passe le mieux possible et on va travailler tout de suite pour être sur le pont et éviter que qui que ce soit reste au bord de la route".

"Quand une entreprise de la taille de Michelin supprime des emplois, c'est toujours une mauvaise nouvelle", a ajouté le porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat à l'industrie Luc Chatel. "Ce que je constate, c'est que ce ne sont pas des licenciements secs, qu'il y a le choix de faire des mesures de départs volontaires et qu'il y a en parallèle, de la part de l'entreprise, un choix stratégique de continuer à investir à Clermont-Ferrand, en France, dans le domaine des pneumatiques". Il a rappelé que "Michelin, comme toute entreprise, reste soumise à une obligation de revitalisation. L'Etat sera très vigilant sur les mesures d'accompagnement, notamment concernant les bassins d'emploi visés par ces suppressions de postes".

(Retrouvez le communiqué de Michelin).

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le gouvernement préoccupé? Pourquoi? Je conçois qu'il soit vigilent. Quant aux syndicats qui tentent de faire croire que la fonctionnarisation des salariés est LA solution,ils sont toujours absents dans la recherche des solutions, que ce soit pour le...

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