PSA a finalement annoncé son alliance avec GM

L'alliance a été annoncée après la clôture de la bourse de Paris. L'accord, révélé par la Tribune la semaine dernière, portera a priori sur des partages de production, des plates-formes et des échanges de technologies. Les deux groupes attendent deux milliards de dollars (1,5 milliard d'euros) d'économies de leur alliance imminente.
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L'alliance entre PSA Peugeot Citroën et GM devrait se matérialiser sous la forme d'une augmentation de capital de PSA, à travers laquelle le groupe américain prendrait environ 7 % du capital du constructeur français. La famille Peugeot détient aujourd'hui 30,9 % du capital et 48,3 % des droits de vote du groupe tricolore. L'augmentation de capital devrait permettre à PSA de lever un milliard d'euros. 

Révélées par "latribune.fr" le 21 février dernier, les discussions, "durent depuis quelques mois", selon une source officieuse. Menées jusqu'ici dans la plus grande discrétion, elles visent "une alliance, pas des coopérations ponctuelles".

PSA à la recherche d'un second souffle

Après de longues négociations pour une alliance stratégique avec le japonais Mitsubishi, dont l'échec a été annoncé il ya quasiment deux ans jour pour jour, PSA tente sa chance pour un rapprochement avec le premier constructeur automobile mondial.

En pleine crise, incapable de financer les investissements qu'exige un nécessaire déploiement intercontinental - il vient de retarder un projet d'implantation en Inde -, le groupe automobile français est à la recherche d'un second souffle et d'un projet stratégique porteur.

Opel, problème crucial de GM

GM doit pour sa part résoudre le problème crucial que constituent ses activités européennes, déficitaires depuis une dizaine d'années. Le groupe de Detroit a enregistré en Europe l'an dernier un déficit avant impôts de 700 millions de dollars (540 millions d'euros). Sa filiale allemande Opel (et sa marque soeur britannique Vauxhall) ne parvient pas à enrayer la chute de ses parts de marché (7,3 % hors Chevrolet en 2011, contre plus de 10 % il y a dix ans) et se trouve toujours en surcapacités, malgré des plans à répétition, dont la récente fermeture de l'usine belge d'Anvers.

GM avait déjà tenté vainement de marier Opel et Fiat au début des années 2000, puis de vendre sa filiale germanique à l'équipementier canadien Magna allié à des intérêts russes en 2009... avant de sa raviser in extremis.

Opel et PSA se retrouvent en concurrence frontale sur leurs modèles. Ils sont concentrés en outre tous deux sur le marché européen. Par ailleurs, les surcapacités cumulées sont fortes, avec un énorme risque de casse sociale.

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Commentaire 1
à écrit le 29/02/2012 à 16:54
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"incapable de financer des investissements qu'exige un redéploiement intercontinental" écrivez vous. Essayer d'être plus factuel plutôt que de théâtraliser une info que vous ne maîtriser visiblement pas. Si vous vous étiez un peu plus documenté vous ...

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