Contrairement à Renault, Volkswagen compte toujours introduire en Bourse sa filiale dédiée aux batteries électriques

Volkswagen a affirmé ce mardi ne pas renoncer à l'option de mettre en Bourse PowerCo, sa filiale spécialisée dans les batteries électriques, contrairement à des informations de presse. Le constructeur automobile allemand a toutefois reconnu les difficultés touchant le secteur, qui ont contraint la veille son homologue Renault à renoncer à un projet similaire pour son entité regroupant ses activités électriques et logicielles.
Sa filiale PowerCo doit permettre à Volkswagen de garantir son approvisionnement en cellules de batteries électriques et de réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs.
Sa filiale PowerCo doit permettre à Volkswagen de garantir son approvisionnement en cellules de batteries électriques et de réduire sa "dépendance" vis-à-vis des fournisseurs. (Crédits : Reuters)

Volkswagen ne rogne pas ses ambitions. Le constructeur allemand, numéro deux mondial, a confirmé ce mardi avoir toujours pour objectif d'introduire en Bourse PowerCo, sa filiale créée en 2022 et spécialisée dans les batteries électriques.

« Une introduction en bourse est une option tangible à l'avenir », a déclaré le groupe dans un communiqué.

Le géant allemand contredit ainsi les affirmations de l'agence de presse Bloomberg. Cette dernière a annoncé ce mardi que, en raison de la conjoncture décevante sur le marché de l'électrique, Volkswagen avait modifié ses plans et ne jugeait plus prioritaires la recherche de partenaires financiers ou la cotation de PowerCo cette année ou l'année prochaine. Des allégations que Volkswagen a démenties, affirmant être prêt à « ouvrir la structure du capital » de PowerCo.

« Le groupe Volkswagen s'en tient à son plan de financement principal pour la montée en puissance de PowerCo et continue à préparer les investisseurs à se tenir prêt à partir de 2024 », peut-on lire dans le communiqué.

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Il faut dire que ce lundi a été marqué par une annonce qui a fait office de coup de tonnerre pour le secteur. Renault a en effet créé la surprise en annulant l'introduction en Bourse, prévue au printemps, d'Ampere, son entité regroupant les activités électriques et logicielles. Un revirement stratégique majeur et un avertissement pour le secteur de l'électrique qui, au-delà de Tesla, a du mal à convaincre les investisseurs. Le groupe automobile a d'ailleurs expliqué ce changement de cap en raison des conditions de marché qui ne seraient pas réunies, tout en ajoutant posséder suffisamment de cash pour financer l'accélération de son virage vers l'électrique.

Vents contraires sur l'électrique

Dans son communiqué, Volkswagen reconnaît toutefois que « la montée en puissance des véhicules entièrement électriques est régulière mais pas aussi rapide que prévu ». 2023 a bien été une nouvelle année de fortes hausses pour les véhicules électriques en Europe : +37% de ventes en un an avec plus de 1,5 million d'unités écoulées. Surtout, avec 14,6% de part de marché, les ventes de voitures électriques ont dépassé pour la première fois sur une année entière celles des diesel (13,6%). Et, pour la première fois de l'histoire, la voiture la plus vendue dans le monde a été une électrique (la Model Y de Tesla).

Reste plusieurs bémols : en Europe en décembre, les ventes de voitures électriques neuves ont baissé pour la première fois depuis avril 2020. Elles ont chuté de -16,9% sur un an, avec 160.700 unités écoulées. Un recul à imputer au marché allemand, premier marché européen, qui a marqué le pas suite à la baisse puis l'interruption des aides gouvernementales à l'achat de voitures électriques en fin d'année. Reste que, malgré cette baisse, les ventes de voitures électriques sur l'ensemble de l'année en Allemagne se sont affichées en hausse (+11%). Une situation qui pourrait néanmoins bien s'inverser en 2024 : la fédération des constructeurs automobiles allemands prévoit en effet un recul inédit des ventes de voitures entièrement électriques de 14% dans le pays, d'après des chiffres publiés ce mardi. En incluant les moteurs traditionnels, les ventes de voitures devraient même baisser de 1% au total.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 31/01/2024 à 13:35
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Normal que Renault ne s'ouvre pas au marché on a qu'a regarder les sites ou sont exposes les problemes de fiabilité des vehicules Renault cela ne motive pas a investir

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