
[article initialement publié le 17/03/2020 à 11h59, mis à jour le 17/03/2020 à 14h50 avec les déclarations de la Capeb]
Avant la fin ou non des chantiers sur l'ensemble du territoire, le secteur du BTP s'organise. A la suite de la demande du président de la République de limiter les déplacements au strict minimum dès ce mardi midi, la Fédération française du bâtiment (FFB) assure à ses adhérents que des dérogations sur attestation sont "possibles".
"Les entreprises du BTP bénéficient à l'instant d'une souplesse car leur activité ne leur permet pas, pour la grande majorité de leurs salariés, de placer leurs salariés en télétravail", fait savoir l'organisation professionnelle.
Si le maître d'ouvrage et les salariés sont d'accord, les entreprises peuvent poursuivre leur activité "en respectant strictement les consignes sanitaires données par le gouvernement". Dans ce cas, les entreprises doivent établir une attestation précise et les salariés doivent déclarer individuellement leur cas.
Vers un "arrêt général" des chantiers ?
La coactivité, c'est-à-dire l'activité de différentes sociétés au même endroit, risque en outre d'être "fortement perturbée", précise la FFB. Ainsi, les entreprises qui ne pourraient poursuivre leur activité doivent recourir au chômage partiel. "Un modèle-type de courrier va être mis en ligne pour que les entreprises informent le maître d'ouvrage de l'arrêt de leur chantier", promet encore l'organisation.
Parallèlement, la fédération française du bâtiment assure être intervenue auprès du ministère du Travail pour "alléger la charge financière des entreprises" et "assouplir les règles de prise des congés". L'administration de Muriel Pénicaud réfléchirait même à "l'arrêt général" des chantiers, "sauf dépannage et urgence". Sollicité, le ministère du Travail n'a pas (encore) confirmé ou infirmé cette déclaration.
Les artisans vont-ils cesser toutes activités ?
De son côté, la confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) recommande à ses 555.261 sociétés adhérentes de "cesser toutes activités" sauf dépannage d'urgence et interventions sur site pouvant mettre en danger la sécurité des personnes et des équipements.
Dans cet esprit, son président Patrick Liébus appelle ses confrères à "prendre toutes les dispositions pour respecter les consignes de sécurité", à "donner la priorité à la mise en sécurité" des installations, à "s'assurer de l'accord de son client et de ses salariés" avant toute intervention et à "arrêter sauf exception, au plus tard ce soir" la réalisation des chantiers.
Il faut que le bâtiment arrêté totalement mais couvert par le chômage partiel
Il faut que le bâtiment arrêté totalement mais couvert par le chômage partiel
Il faut absolument réduire au maximum l’évolution de ce virus et bloquer les activités non vitales.
Dans ce secteur aucun ouvrier n’est sortie dans la rue protester pour les retraites, pourtant travailler dans ce secteur est très difficile, épuisant, et nous use avant l’âge de la retraite pour certain très tard.
Personne non plus dans la rue pour la pénibilité dans ce secteur, pourtant vous qui travailler dans le BTP vous savez ce que l’on respire, ce que l’on porte, les outils que nous utilisons difficile à tenir longtemps et j’en passe mais nous acceptons toujours de se comporter en bon ouvrier pour faire tourner notre pays qui a besoin de nous pour que surnage l’économie.
Je suis maçon, 58 ans, je suis fatiguer, fatiguer d’entendre les contradictions du gouvernement face à une épidémie connu et grandissante, que devons-nous faire ? Continuer a travaillé comme nous demande la ministre ou peut être enfin réagir pour ne pas propager ce virus qui tue ou vas tuer nos proches, nos voisins.
Pensez-vous vraiment madame la ministre que l’argent que l’on mettra dans les caisses de l’état grâce à notre travail vous permettra de mieux dormir malgré les risques auquel nous allons nous exposer ?
Comment pouvez-vous croire que l’argent est plus fort que la vie ?
Je ne souhaite qu’une seule chose, pouvoir enrayer ce virus.