Avec 1.500 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 500.000 entreprises et de 3 millions d'emplois, toutes sources confondues, c'est un secteur qui pèse plus que celui du bâtiment et des travaux publics. Un écosystème composé, comme le BTP, de petites, moyennes et grandes entreprises. Une filière créatrice d'emplois localisés et a priori non-délocalisables. Un pan de l'économie du quotidien aux confluents de différentes politiques publiques, dont l'aménagement du territoire, et en pleine transformation environnementale et numérique : le commerce.
Après des annonces présidentielles reprenant des lois existantes, des programmes ciblés sur les petites villes - « Petites villes de demain » - et les villes moyennes - « Action cœur de ville » - et des dispositifs lancés par la Banque des territoires (groupe Caisse des Dépôts), le gouvernement va réunir, tout le mois de décembre, des « Assises du commerce ». Toutes les entreprises, GAFAM comprises, sont invitées à débattre de la reconquête territoriale, des impacts des nouveaux modes de consommation, de l'équité de traitement et des conséquences sur l'emploi.
112.000 chèques numériques déjà signés
L'impact du numérique sur le commerce sera ainsi au cœur des sujets. Après avoir signé 112.000 chèques numériques dans le cadre de France Relance pour accélérer la transformation digitale des TPE-PME, le gouvernement veut regarder comment construire le commerce de demain. Par la voix des ministres de l'Economie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire et des TPE Alain Griset, il s'agit, notamment, d'anticiper la transformation « inévitable » du commerce et le changement « nécessaire » de compétences liées au numérique.
Fort de 35.000 contributions en ligne et de 207.000 votes sur 1.500 propositions émises par les internautes, l'exécutif entend se pencher sur la concurrence entre le commerce de proximité, le commerce de périphérie et le commerce en ligne, « regarder de quelle manière intervenir » et « ne plus subir les évolutions mais se projeter pour être des locomotives et avoir un commerce qui se développe en France ».
Un chiffre d'affaires en hausse de 15%
« Avec la crise, les Français ont davantage consommé via le-commerce. Cela a amplifié son développement », a relevé Alain Griset, chargé des PME.
« Après 9% en 2019 et 14% en 2020, le e-commerce devrait représenter probablement plus de 15% du commerce de détail en 2021 », a appuyé Bruno Le Maire.
Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance ne croit pas si bien dire. Le e-commerce se trouve en effet en plein boom. Selon des données communiquées le 25 novembre dernier par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), le chiffre d'affaires du secteur a augmenté de 15% au troisième trimestre 2021 par rapport à la même période en 2020. Le montant moyen d'une transaction se stabilise à 59,5 euros, mais la fréquence d'achat progresse avec 14,5 transactions contre 13,8 au troisième trimestre 2020.
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