Les fleurons du CAC 40 cherchent des capitaux à tout prix : La Tribune consacre aujourd'hui son évènement sur ce sujet. Après avoir épuisé la manne des émissions obligataires et faute de pouvoir compter sur les crédits bancaires classiques, les entreprises en mal de cash n'ont plus d'autre issue que de se tourner vers ses actionnaires. Retrouvez le dossier complet dans la Tribune.

Si Lafarge et Saint Gobain ont été les premiers de la liste à retrouver les chemins de la Bourse pour lever des fonds. Compte tenu de la décote des cours, le succès des opérations est quasi assuré.  L'augmentation de capital lancée par Saint Gobain a ainsi été souscrite a 95,7% via l'exercice de BSA (Bons de Souscription d'Actions) pour un montant de 1,45 milliard d'euros. Le groupe s'est félicité du "vif succès" de l'opération, annoncée le 20 février, qui va lui permettre "de réduire son endettement" et de "renforcer ainsi sa structure financière". Malgré tout, l'action a perdu ce mercredi 2,02% à 20,37 euros.

Un peu plus de 103 millions d'actions nouvelles ont été créées au terme de l'augmentation de capital, réalisée par le biais des BSA ption d'actions. Pour achever cette opération, un placement privé portant sur environ 4,7 millions d'actions nouvelles sera réalisé les 18 et 19 mars, après rachat des BSA résiduels, souligne le groupe dans un communiqué. La durée du placement privé  - seul les investisseurs institutionnels pourront souscrire ces actions nouvelles - est de deux jours de Bourse, soit du 18 au 19 mars 2009 inclus, ajoute Saint - Gobain , précisant qu'il pourra toutefois être clos par anticipation, sans préavis.

Le prix de cession des actions offertes dans le cadre du placement privé et le prix de rachat des BSA feront l'objet d'un communiqué de presse après la clôture des marchés le 19 mars 2009 au plus tard. L'émission et la cotation des actions nouvelles Saint-Gobain sont prévues pour le 23 mars 2009.

Fortement touché par la crise mondiale du secteur de la construction, Saint-Gobain avait annoncé le 20 février le lancement d'une augmentation de capital couplée à un nouveau programme de réduction de coûts de 600 millions d'euros passant par une réduction d'effectifs "significative". La société d'investissement Wendel avait annoncé dans la foulée sa participation à l'opération, mais seulement à titre partiel, sa part dans le groupe français de construction passant au terme de l'opération de 21,3% à 18,3%. Compte tenu des droits de vote double en cours d'acquisition, Wendel pourrait détenir environ 29% des droits de vote en 2010.