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Nantes teste la route solaire

Dans le cadre de l’expérimentation autour d’une navette électrique autonome, l’entreprise de travaux publics Charier a développé un revêtement photovoltaïque capable de récupérer et de restituer l’énergie solaire dans le réseau.
(Crédits : Entreprise Charier - Gael Arnaud)

Au printemps dernier, les 74 000 participants de « Complètement Nantes » ont peut-être eu un aperçu de la route de demain. Une navette électrique autonome a circulé sur 650 mètres, pour amener les visiteurs de l'arrêt de tramway « Gare Maritime » au site de l'événement, près de la Carrière Miséry. Et l'électricité qui a permis d'alimenter ce véhicule a été produite par une série de dalles recouvertes de cellules photovoltaïques conçues par l'entreprise locale Charier.

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 De Solaroad à Solif

Cette expérience n'était pourtant pas la première pour ces spécialistes des travaux publics. « Nous avions déjà collaboré au projet de piste cyclable photovoltaïque Solaroad, aux Pays-Bas. Suite à ces échanges, nous avions proposé à nos partenaires d'importer le concept en France », explique Valéry Ferber, directeur environnement & innovation de Charier. Une première piste cyclable autonome (éclairage, contrôle d'accès) a d'abord été réalisée du côté de Saint-Nazaire.

Passer du vélo au trafic « lourd » nécessite quelques ajustements. « À Saint-Nazaire, on a pu entrevoir les limites des dalles hollandaises, notamment au niveau de leur épaisseur et du transport. D'autres expériences menées autour de la route solaire ont aussi montré qu'il était complexe de mettre en place une voirie photovoltaïque sur laquelle circule les voitures », poursuit Valéry Ferber. Avec Solif, Charier propose donc des dalles temporaires, plus fines et adaptées aux voies douces.

Un nouveau test en 2019

Le test de la navette autonome, mené en partenariat avec EDF, le SEMITAN (l'opérateur de transports nantais), Lacroix et ID4Car, se prête particulièrement au développement d'une telle solution. « Le véhicule sans conducteur est guidé par un GPS différentiel qui lui permet de circuler au millimètre près. On a donc pu concevoir une dalle suffisamment large pour que la navette ne roule jamais dessus », confirme Valéry Ferber.

Afin de produire les 2 MWh annuels nécessaires à la navette, les dalles Solif ont été déployées sur une surface de 35 mètres carrés. L'électricité est ensuite réinjectée dans le réseau afin d'alimenter le container dans lequel se recharge le véhicule tous les soirs. Après trois semaines de tests, les dalles sont retournées aux entrepôts pour être améliorées (notamment au niveau du collage et de l'étanchéité). Dès janvier 2019, ces modèles devraient équiper un nouveau chantier expérimental pour la navette, dans une zone d'activité de la métropole de Nantes.

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Commentaire 1
à écrit le 02/11/2018 à 4:00
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"GPS différentiel" ? Ils ne peuvent pas utiliser un Galileo, c'est plus précis.

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