Avec les bornes de SGA Mobility, une recharge électrique simple comme un plein à la pompe

Enquête (2/5). Deuxième volet de notre série de cinq enquêtes sur le business complexe des bornes de recharge électrique, qui sont publiées chaque jour depuis hier jusqu'à vendredi. La Tribune a sélectionné plusieurs pépites françaises qui dynamisent le marché des bornes. C'est notamment le cas SGA Mobility. Ce fabricant rouennais est l’un des très rares opérateurs de mobilité à proposer des bornes de recharge électrique sans obligation d’abonnement, avec un paiement par simple carte bancaire. Une exception sur un marché très disputé.
Avec son positionnement original (le paiement par simple carte bancaire, sans abonnement), SGA Mobility a convaincu près de 600 collectivités à l'instar de l'agglomération Caux Seine, voisine du Havre.
Avec son positionnement original (le paiement par simple carte bancaire, sans abonnement), SGA Mobility a convaincu près de 600 collectivités à l'instar de l'agglomération Caux Seine, voisine du Havre. (Crédits : DR)

Faire le plein de kilowatts aussi simplement qu'un plein de gasoil en insérant sa carte bancaire, c'est la promesse de la société SGA Mobility installée à Rouen (25 salariés). À la fois développeur et distributeur, elle est l'un des très rares opérateurs de mobilité français, sinon le seul, à commercialiser des bornes équipées d'un terminal bancaire semblable à celui des pompes à essence. Autrement dit, sans contrainte d'abonnement, de badge ou d'appli mobile. L'entreprise ne perçoit pas de frais, mais se rémunère sur la vente (environ 5.000 euros la machine), la maintenance et les services associés.

« Contrairement à nos concurrents, qui vendent très peu cher mais se rattrapent sur les commissions, nous ne cherchons pas de rente de situation. L'intégralité des sommes revient au gestionnaire de la borne, à l'exclusion du coût très faible de l'intermédiation bancaire, et l'usager sait précisément combien il paie sa recharge, en toute transparence », précise Christophe Gaillard, son fondateur et dirigeant.

Un positionnement qui a déjà séduit 600 collectivités

Installées à raison de 1.700 exemplaires en France, les bornes rouennaises peinent pourtant  à s'imposer face à la politique commerciale agressive de mastodontes comme TotalEnergies. Elle n'en pas moins convaincu près de 600 collectivités à l'instar de l'agglomération Caux Seine, voisine du Havre.

« J'ai préféré cette option à celle des groupes qui pratiquent une politique de captation par fidélisation forcée, avec l'idée de servir aussi bien nos habitants que des itinérants européens », justifie sa présidente Virginie Carolo.

De son côté, Christophe Gaillard reste persuadé que son modèle « universel », proche de celui qui prévaut pour les véhicules thermiques, finira par gagner la partie, notamment sous l'impulsion des Carrefour, E.Leclerc et consorts.

« Les grandes surfaces, qui ont déjà tué les pompistes, sont en embuscade et je sais qu'elles s'intéressent à notre solution qui leur permettrait de proposer du prix coûtant », pronostique-t-il.

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LES ONZE PÉPITES SÉLECTIONNÉES PAR LA TRIBUNE

Freshmile, la pionnière de la recharge électrique qui veut se frotter à TotalEnergies

  • La PME, qui sait gérer la puissance des bornes pour assurer un maillage intelligent du territoire, a été choisie pour équiper la capitale strasbourgeoise d'environ 1.000 bornes de recharge d'ici à 2035.

Avec les bornes de SGA Mobility, une recharge électrique simple comme un plein à la pompe

  • Ce fabricant rouennais est l'un des très rares opérateurs de mobilité à proposer des bornes de recharge électrique sans obligation d'abonnement, avec un paiement par simple carte bancaire.

GNV, hydrogène, biométhane, électricité... Proviridis invente la station multi-carburants verts

  • Avec ses stations-services proposant un mix de solutions vertes, pour son compte ou pour le compte de tiers, la PME des Bouches-du-Rhône a l'ambition de ne laisser aucun trou dans la raquette.

EVBox Bordeaux dans la course mondiale du marché des bornes de recharge rapide

  • Montée en puissance après son rachat en 2018 par EVBox, l'ex-EVTronic, adossée à un grand pôle R&D, affiche un bilan de 5.000 bornes de recharge rapide et ultra-rapide fabriquées et exportées dans 70 pays.

Gulplug, ce grenoblois qui crée la recharge 100% automatique des véhicules électriques

  • Cette spin-off de Schneider Electric est en phase de pré-industrialisation d'un nouveau mode de branchement automatique, en partenariat avec des acteurs majeurs comme Navya (navettes autonomes).

Avec Wesk, l'ancien président de Navya vise l'autopartage... sans bornes de recharge

  • Ce spécialiste de l'autopartage proposer une mobilité électrique avec des batteries dites "swappables" (échangeables). Deux objectifs : réduire les coûts d'accès aux infrastructures de recharge, faciliter le déploiement de solutions d'autopartage.

Bornes de recharge : IES Synergy prépare la nouvelle génération

  • La PME héraultaise travaille sur une technologie nouvelle capable de doubler la puissance de charge avec la même taille de câbles.

Flexitanie: les vertus attendues des bornes de charge bi-directionnelles et intelligentes

  • En Occitanie, EDF et plusieurs partenaires ont lancé un projet qui a vocation à transformer les véhicules électriques en capacité de stockage afin de mettre de la flexibilité dans le réseau.

Bornes de recharge : Ze-Watt cherche désormais partenaire(s) particulier(s)

  • La startup toulousaine, qui gère aujourd'hui un réseau d'environ 5.000 points de charge en France pour de grands groupes, des ETI, des administrations ou des plateformes logistiques, se déploie désormais sur le marché des particuliers.

Bornes de recharge : Bolloré fabrique mais n'exploite plus

  • Où en est l'activité électrique du groupe Bolloré qui nourrissait il y a quelques années de grandes ambitions? Transférée au sein de la filiale BlueSystems, via l'entité IER Électromobilité, l'activité des bornes électriques est désormais centrée sur la fabrication et la commercialisation de systèmes de recharge à des clients extérieurs.

Savoir-faire et "made in France"... les atouts de la nordiste DBT sur le marché des bornes de recharge

  • La PME, spécialiste des bornes de recharge et du « made in France », a été choisie dès 2011 par Nissan pour lancer un tout nouveau concept de chargeur rapide en Europe.

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AU SOMMAIRE de notre DOSSIER de la SEMAINE

Lundi 13 septembre, premier épisode de notre enquête en 5 volets :
Bornes de recharge : le maillon faible de la révolution électrique de l'automobile

Mardi 14 septembre, deuxième volet destiné au décryptage d'un écosystème complexe, avec en supplément le portrait de 11 pépites hexagonales : 
Voiture électrique : la bataille des bornes de recharge fait rage

Mercredi 15 septembre, le troisième volet de notre enquête abordera la problématique des "zones blanches", les aires d'autoroutes, les voieries, les copropriétés..., des espaces jugés prioritaires par le gouvernement. Mais les besoins sont partout, sur les parkings des entreprises, des supermarchés....

Jeudi 16 septembre, le quatrième volet détaille les spécificités régionales du déploiement de l'électromobilité. C'est pour cela que nous avons mobilisé l'ensemble de nos bureaux présents dans les 13 régions françaises pour dresser un état des lieux de chaque région en présentant leur feuille de route.

Vendredi 17 septembre, le cinquième et dernier volet de notre enquête est centré sur le consommateur, que nous n'avons pas oublié. Car le passage à la voiture électrifiée entraîne de nouveaux usages et de nouveaux comportements. Mais tourne aussi au casse-tête quand il est confronté à la multitude de cartes d'abonnement des opérateurs, la différence de prises, sans parler de la jungle tarifaire. Une nouvelle expérience-client et une nouvelle façon de consommer de l'automobile que nous vous présenterons sur la base de témoignages de conducteurs.

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Commentaires 3
à écrit le 14/09/2021 à 19:56
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Si y a pas d'appli sur smartphone (que je n'ai pas, ce qui m'interdit d'acheter une voiture électrique), comment connait-on l'état des bornes (occupée, panne, autre) ? Si ça permet de mieux savoir combien on va payer, c'est un plus. Avoir une carte ...

à écrit le 14/09/2021 à 9:08
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Faire le plein aussi simplement...pour payer et traire le consommateur ... Quand il poireautera à la borne en attendant que sa batterie se charge, on trouvera bien une activité lucrative à lui vendre.

à écrit le 14/09/2021 à 9:05
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C'est simple. Sans doute trop pour être rentable.

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