"Choose France" : l'Etat se plie en quatre pour attirer les talents étrangers dans les startups

A l'occasion du sommet "Choose France", qui se tenait ce lundi, le gouvernement a annoncé vouloir renforcer l'attractivité des startups françaises. En ligne de mire : le recrutement et la fidélisation des talents, français et étrangers, via l'extension de French Tech Visa et un assouplissement des règles concernant les prises d'actions dans les startups.
Anaïs Cherif
En actant le principe d'une décote pour les salariés des startups, le gouvernement accède à une revendication de longue date de l'écosystème : les salariés pourront acquérir des actions à un prix inférieur à celui fixé pour les investisseurs extérieurs.
En actant le principe d'une décote pour les salariés des startups, le gouvernement accède à une revendication de longue date de l'écosystème : les salariés pourront acquérir des actions à un prix inférieur à celui fixé pour les investisseurs extérieurs. (Crédits : Reuters)

Alors que la guerre des talents est un enjeu stratégique pour le secteur du numérique, l'Etat veut renforcer l'attractivité des startups françaises. A l'occasion du troisième sommet "Choose France", où Emmanuel Macron recevait plus de 200 patrons à Versailles, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour permettre aux jeunes pousses de "recruter et fidéliser les meilleurs talents en France et dans le monde entier", selon un communiqué de presse de Bercy.

Le ministère de l'Economie et des Finances a ainsi annoncé étendre le French Tech Visa aux startups étrangères établies en France "afin de favoriser un meilleur accès aux talents mondiaux". Opérationnel depuis 2017, ce permis de résidence et de travail pour une durée de 4 ans renouvelable est spécialement destiné aux acteurs de la tech, doté d'une procédure d'obtention prioritaire. Il s'adressait jusqu'ici aux entrepreneurs souhaitant créer leur startup en France, mais aussi aux employés étrangers de pépites françaises, aux investisseurs et aux business angels.

| Lire aussi : French Tech Visa : la France déroule le tapis rouge aux talents étrangers

"La France a l'ambition claire d'être un pays leader mondial en matière de technologies. Pour y parvenir, notre écosystème technologique doit être profondément international. C'est pourquoi nous avons adopté ces mesures clés pour les talents et les startups étrangères", se félicite dans un communiqué de presse Cédric O, secrétaire d'état chargé du numérique.

Favoriser les prises d'actions par les salariés

Côté volet financier, le gouvernement a également annoncé des modifications concernant les bons de souscription de parts de créateur d'entreprise (BSPCE). Ces actions sont généralement proposées gratuitement en option aux salariés. Elles permettent d'acheter dans le temps, à une date déterminée à l'avance, des actions à un prix fixé au moment de la souscription. Lorsque les startups recourent à ce mécanisme, l'idée est donc de parier sur l'avenir et sur la valorisation future de l'entreprise.

Le ministère a ainsi "clarifié que les salariés de startups étrangères installées en France pourront maintenant recevoir des BSPCE sur les titres de la société-mère. C'est une mesure forte d'attractivité favorisant l'implantation de startups en France, notamment dans le contexte du Brexit et l'internationalisation de notre écosystème d'innovation", selon le communiqué de presse de Bercy.

Autre avantage : les salariés de startups disposant de BSPCE pourront désormais bénéficier d'une "décote sur le prix d'exercice de leurs bons par rapport au prix d'acquisition payé par les investisseurs lors de la dernière levée de fonds de la société". En clair, les salariés pourront acquérir des actions à un prix inférieur à celui fixé pour les investisseurs extérieurs. "Les conditions financières seront ainsi plus favorables pour les salariés, élément clé pour les attirer et les fidéliser dans un contexte de fortes tensions sur les recrutements", souligne Bercy.

Enfin, le gouvernement a ciblé l'exonération des cotisations patronales appliquée aux attributions gratuites d'actions (AGA), un autre outil d'intéressement. A la différence des BSPCE, les AGA permettent d'attribuer gratuitement des parts à l'employé. "Initialement destinée aux PME n'ayant jamais versé de dividendes, l'exonération peut désormais s'appliquer aux ETI dans les mêmes conditions. Cette extension permettra d'accompagner le développement des scale-ups [startups en hyper-croissance, NDLR] jusqu'à un niveau de maturité plus élevé, leur permettant ainsi de devenir des acteurs majeurs de la croissance économique française", détaille Bercy.

Anaïs Cherif

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Commentaires 6
à écrit le 22/01/2020 à 13:56
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Comment la France noyé dans une Union qui dépersonnalise les nations pourrait elle encore avoir "l'ambition claire d'être un pays leader mondial en matière de technologies"? La France est porté a disparaître au profit des régions!

à écrit le 21/01/2020 à 21:52
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" Choose France " c'est chou ! les investisseurs étrangers ne peuvent qu'être séduits par ce clin d’œil macronien dans la langue du bizness. 3 ème raout offert sous les ors de République par notre Manu-Vrp aux 180 pdg d'entreprises, avec petits cade...

à écrit le 21/01/2020 à 11:50
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La France doit disparaître c'est la grande braderie... les français n'auront plus a se prononcer car le pays ne leur appartient plus!

à écrit le 21/01/2020 à 10:56
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Beaucoup de startups ne surviront pas, j'ai moi même travaillé dans une startup qui a fermé après le 11 septembre. Alors filer des actions qui ne valent rien en faisant miroiter que peut être dans 10 ans cela vaudra 100 000 c'est prendre les gens po...

à écrit le 21/01/2020 à 9:36
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Mais ont a Macron de puis 2017 un cerveau 🧠 micro 🎙 des grèves à répétition champion de bla-bla pour les retraitées et handicapés président des très riches 🤑

à écrit le 21/01/2020 à 9:14
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Macron propose son cul à tous les riches du monde afin de bien leur faire comprendre que son cul n'est pas uniquement réservé aux milliardaires français et européens. Notons tout de même la nature arrangeante de notre président ! Je vous déconsei...

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