Résultats en berne pour Yahoo. Publiés mardi par le géant américain de l'Internet, ils montrent une croissance toujours en panne. Grand actionnaire d'Alibaba, le groupe a compensé en annonçant qu'il vendrait moins d'actions que prévu à l'origine à l'occasion de l'introduction en Bourse de la société chinoise de commerce électronique.
Yahoo détient 24% du capital d'Alibaba, dont la cotation à Wall Street, prévue dans le courant de l'année, serait la plus importante jamais effectuée par une société high tech aux USA. À cette occasion, la société sera obligée de vendre une partie de ses actions Alibaba.
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"Au moins la moitié" des recettes reversées aux actionnaires
Le groupe américain a toutefois obtenu un amendement de son accord avec Alibaba ramenant de 208 millions à 140 millions le nombre maximal d'actions qu'il devra vendre lors de l'IPO de la société chinoise. Yahoo! dit vouloir reverser à ses actionnaires "au moins la moitié" des recettes exceptionnelles après impôts encaissées lors de l'opération, qui devraient se chiffrer à plusieurs milliards de dollars.
La diminution de la participation dans Alibaba risque toutefois à terme de se ressentir à la Bourse si Yahoo! n'arrive pas d'ici là à relancer la croissance dans son coeur de métier.
Chiffre d'affaires en recul de 3%
Le chiffre d'affaires net, jugé "pas satisfaisant" par la directrice générale Marissa Mayer, a reculé de 3% à 1,04 milliard de dollars. De quoi décevoir alors que le groupe internet avait enregistré une légère progression de 1% sur les trois premiers mois de l'année.
Ce résultat est imputable à une baisse en valeur de 8% de certaines recettes publicitaires en ligne, à 436 millions de dollars, alors qu'en volume, elles ont augmenté de 24%. Le groupe, déjà évincé l'an dernier par Facebook de la deuxième place sur le marché mondial de la publicité en ligne après Google, devrait en plus se voir dépasser cette année par Microsoft, selon des estimations du cabinet eMarketer.
Le reste des résultats trimestriels est aussi décevant que le chiffre d'affaires, avec notamment un bénéfice net en baisse de 19% à 270 millions de dollars.
« Une réindustrialisation même réussie ne recréera pas les 2,5 millions d'emplois détruits depuis 1975 » (Olivier Lluansi) (40)
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