Le patron de Telecom Italia prend la porte, plombé par de mauvais résultats

Luigi Gubitosi, le directeur général de l’opérateur historique italien, a démissionné ce vendredi, au terme d’un conseil d’administration.
Luigi Gubitosi n'a pas réussi à redresser l'opérateur historique italien.
Luigi Gubitosi n'a pas réussi à redresser l'opérateur historique italien. (Crédits : Reuters)

Cela faisait des semaines qu'il était sur la corde raide. Ce vendredi, au terme d'un long conseil d'administration, Luigi Gubitosi, le directeur général de Telecom Italia, a rendu son tablier. Critiqué depuis longtemps pour ses mauvais résultats par son premier actionnaire, le géant français des médias Vivendi, il a finalement démissionné.

Au début du mois, l'opérateur historique italien a fait état de piètres résultats au titre du troisième trimestre. Son bénéfice a été divisé par plus de trois, à 159 millions d'euros, a indiqué le groupe. Un résultat très en-dessous des attentes des analystes. Le consensus du fournisseur d'informations financières Factset Estimates tablait notamment sur 287 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net s'est élevé à 22 millions d'euros. C'est maigre. Surtout au regard des 1,17 milliard d'euros dégagés sur la même période un an auparavant.

Baisse des ventes

Sur le front des ventes, le chiffre d'affaires a atteint 3,83 milliards d'euros au troisième trimestre. Il s'affiche en baisse de 2,1%. Même constat sur les neuf premiers mois de l'année, où les ventes, de 11,4 milliards d'euros, ont reculé de 2,2%. Enfin, le bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) a, lui, baissé de 5,5%, à 1,62 milliard d'euros.

Luigi Gubitosi a été remplacé par Pietro Labriola, qui dirigeait les activités brésiliennes de la société, tandis que le président du conseil d'administration, Salvatore Rossi, va prendre en charge une grande partie des fonctions de Luigi Gubitosi, précise l'opérateur dans un communiqué. En parallèle, le conseil d'administration a indiqué qu'il allait étudier la proposition récente du fonds américain KKR de rachat du groupe pour un montant de 11 milliards d'euros.

Cela dit, Vivendi a déjà indiqué, quelques jours plus tôt, qu'il ne comptait pas céder ses près de 24% du capital. « Vivendi est un actionnaire de long terme » dans Telecom Italia « depuis le début et Vivendi réitère son souhait de travailler avec les autorités et les institutions publiques italiennes pour assurer le succès de long terme de Telecom Italia », a affirmé un porte-parole du groupe dirigé par Vincent Bolloré.

(avec AFP)

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