Semaine d'hésitations à la Bourse de Paris

Le CAC 40 a passé la semaine à osciller entre hausses et baisses. Au final, il gagne une petite hausse de 1,46%.

La Bourse de Paris a joué au yo-yo cette semaine. Alternant entre nettes hausses et baisses importantes, le CAC 40 enregistre une progression de 1,46% sur cinq jours.

Lundi, l'indice parisien termine dans le vert, se rapprochant un peu plus des 3.700 points et signant une cinquième séance de hausse d'affilée.

Mais dès mardi, les places parisiennes clôturent sur un recul de 1,11% pénalisées par les valeurs bancaires.

Mercredi, après avoir ouvert dans le rouge, le CAC 40 termine sur un rebond de 0,92%. Jeudi, même schéma. Après avoir ouvert en baisse, l'indice parisien termine sur une hausse de 1,22%, repassant au-dessus des 3.700 points.

Seule vendredi a été une journée calme. La Bourse de Paris a terminé en petite hausse.

Signe de cette inquiétude, l'euro a fortement oscillé. Passant de plus de 1,28 dollar à 1,26 dollar mercredi, pour évoluer autour de 1,2730 dollar vendredi.

Les valeurs automobiles s'en sortent bien

Peugeot signe la hausse la plus importante du CAC 40 sur la semaine. Le titre prend 5,63%. Il est suivi de près par Renault qui gagne 4,26%. Dans moins d'un mois maintenant, les constructeurs ont rendez-vous au Mondial de l'Automobile de Paris, le plus important salon automobile en nombre de visiteurs. Comme La Tribune le révélait ce vendredi, les deux constructeurs ont annoncé dans des communiqués séparés qu'ils allaient rembourser par anticipation à l'Etat un milliard de prêts chacun, sur les 3 milliards prêtés dans le cadre du plan d'aide à l'industrie au moment de la crise financière.

Sanofi prend 3,73% sur la semaine. Chris Viehbacher, le directeur général du groupe, a rencontré des actionnaires de l'américain Genzyme a déclaré mardi le groupe français. Selon un analyste, la direction aurait rencontré la moitié des actionnaires de Genzyme mercredi soir et pourrait ensuite prendre une décision sur son projet. Par ailleurs, Standard & Poor's a placé sous surveillance avec implication négative les notes court et long terme ("A-1+" et "AA") du groupe pharmaceutique en raison du projet de rachat de Genzyme.

Vivendi grignote 0,08%. L'Elysée souhaite un réexamen du régime fiscal du "bénéfice mondial consolidé" dont bénéficie le groupe de médias et de télécommunications, rapporte mercredi La Tribune. Selon le journal, Vivendi reçoit chaque année près d'un demi-milliard d'euros du fisc (435 millions en 2009), ce qui constitue sa deuxième source de cash après SFR.

EADS grimpe de 4,68% sur cinq jours. Le groupe est en discussions avec un petit nombre de sociétés de défense, de services et de sécurité en vue d'acquisitions éventuelles, et il pourrait réaliser un rachat d'1 milliard d'euros.

Total avance de 0,55%. La première capitalisation du CAC 40 va reprendre 20% des parts du projet australien de production de gaz naturel liquéfié à Gladstone, que pilotent l'australien Santos et le malaisien Petronas.

Accor gagne 2,55%. Le groupe de casinos et d'hôtels Lucien Barrière pourrait être introduit en Bourse à la mi-octobre, écrit Le Figaro. La société, détenue à 51% par la famille Desseigne-Barrière et à 49% par Accor, a enregistré début juillet son document de base auprès de l'Autorité des marchés financiers.

PPR augmente de 1,99% sur cinq jours. Artemis, la holding de contrôle du groupe, a annoncé le lancement d'une émission d'obligations échangeables en actions existantes PPR d'un montant maximum de 690 millions d'euros destiné à allonger la maturité de sa dette.

A noter que Zodiac Aeropsace avance de 6,66% sur la semaine. Le titre enregistre la deuxième plus forte hausse du SBF 120 depuis le début de l'année (+74,12%) derrière Sperian (+129,61%)

Les valeurs bancaires souffrent

Dexia signe la plus forte baisse du CAC 40 sur la semaine et perd 6,65%. Société Générale recule de 1,05%. Le Wall Street Journal a mis en doute les résultats des tests de résistance des banques menés dans l'Union européenne. Ces tests "ont sous-estimé les montants de titres de dette publique potentiellement risqués détenus par certains établissements". Le Wall Street Journal a cité, entre autres, Barclays et Crédit Agricole parmi les banques où il a constaté un écart entre d'une part les comptes trimestriels et d'autres documents financiers. Par ailleurs, les banques s'inquiètent de la décision du Comité de Bâle. Les banques françaises et allemandes craignent de devoir lever plus de 200 milliards d'euros.

Boiron perd 2,56% sur la semaine. Il a été suspendu de cotation à sa demande. Nyse Euronext attend un communiqué expliquant ce choix. Boiron, qui a publié ses résultats la semaine passée, a vu son bénéfice chuter.

Axa se replie de 0,76%. Le nouveau revers subi par l'assureur ne plaît pas au marché. L'autorité australienne de la concurrence a opposé jeudi pour la deuxième fois son veto à l'offre d'achat de 8,65 milliards d'euros de National Australia Bank sur Axa Asia Pacific, ce qui pourrait contraindre la banque australienne à renoncer à ce projet initié il y a neuf mois. Par ailleurs, les agents généraux d'Axa menacent de boycotter les produits de la compagnie et de distribuer des assurances fournies par des concurrents.

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