Heuliez renonce pour l'instant au dépôt le bilan

Les dirigeants de l'équipementier automobile ont renoncé pour l'instant à déposer le bilan. Ils souhaitent se donner un peu plus de temps pour discuter avec un repreneur potentiel.

Heuliez a une nouvelle fois renoncé à déposer le bilan. Les dirigeants de l'équipementier automobile, qui est à la recherche d'un repreneur pour assurer sa survie, ont fait part ce lundi de leurs décisions aux salariés lors d'un comité d'entreprise extraordinaire.

"Les dirigeants se sont ravisés pour se donner le temps de négocier avec Delamore and Owl, qui souhaitait avancer sur le dossier avant que le tribunal ne prononce le redressement judiciaire", a déclaré Claude Point, délégué CFDT.

Les dirigeants ont également indiqué, selon le délégué CFDT Gilles Bineau, que l'offre de reprise de 25 millions d'euros présentée par le groupe financier anglo-malaisien D&O n'avait pas été écartée. Cette offre sera étudiée en même temps que d'autres, toujours possibles après le dépôt de bilan.

Le mandataire, Régis Valliot, avait conseillé aux dirigeants de demander le placement en redressement judiciaire il y a une dizaine de jours mais le conseil d'administration réuni lundi dernier à Paris avait souhaité se donner quelques jours pour étudier les possibilités de reprises.

Le redressement judiciaire doit permettre de payer les fournisseurs et les salaires du personnel grâce aux assurances garantie des salaires (AGS) et de trouver un nouveau répit pour étudier les propositions des investisseurs.

Heuliez avait déjà été placé en redressement judiciaire il y a près d'un an, avant d'en sortir en raison d'un projet de reprise par le groupe Bernard Krief Consulting (BKC), désigné par le tribunal de commerce. Le projet avait finalement capoté mais BKC reste l'actionnaire principal.

L'investisseur turc Alphan Manas, candidat privilégié par le ministère de l'Industrie, avait pour sa part proposé de reprendre 15% de l'entreprise avec un apport de 10 millions d'euros, mais il devait trouver d'autres partenaires. Un fonds d'investissement américain aurait également présenté une offre.

L'avenir d'Heuliez dépend pour l'essentiel du développement de la Mia, un véhicule électrique présenté au dernier salon de Genève. L'Etat a promis 10 millions d'euros via le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et la région Poitou-Charentes s'est engagée à hauteur de cinq millions d'euros dans le cadre d'un pacte d'actionnaires.

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