Pendant qu'Air France navigue en pleines turbulences, Corsair avance dans son changement actionnarial. Mise en vente par son actionnaire, le géant mondial du tourisme TUI, la compagnie aérienne française a tenu ce vendredi un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire pour leur annoncer que deux dossiers étaient sur la table. Le premier émane d'un investisseur chinois, qui serait l'un des actionnaires de la modeste compagnie aérienne chinoise Loong Airlines, mais aussi propriétaire de quelques vignobles bordelais. N'étant pas européen, il ne peut pas prendre plus de 49,9% du capital. TUI serait donc obligé, au moins dans un premier temps, de rester au capital, sauf si cet investisseur trouvait un partenaire européen.
Le second dossier est un européen. Il provient d'une entreprise ayant déjà géré dans le passé des sociétés de transport aérien. Il s'agirait d'Intro Aviation, qui a géré dans le passé LTU ou Cityjet.
Interrogée, la compagnie a confirmé la tenue d'un CCE extraordinaire mais n'a pas souhaité faire de commentaires sur son contenu.
Renouvellement de la flotte
Ce dossier de reprise intervient alors que la compagnie doit prendre rapidement des mesures pour le renouvellement de sa flotte. Corsair doit notamment se pencher sur le remplacement des B747, un secteur qui a débuté dans la compagnie à la fin des années 80, avec des pilotes retraités d'Air France. Les 3 B747 exploités par Corsair doivent en effet sortir de la flotte d'ici à 2020-2021.
Cette finale entre ces deux prétendants intervient quelques semaines après que Corsair ait été approchée par deux anciens d'Air France, Lionel Guérin et Philippe Micouleau, qui nourrissaient le projet de regrouper plusieurs compagnies françaises.
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