Ancien PDG de France Télécom, aujourd'hui dans les conseils d'administrations de Radiall, Technicolor, et vice-président du conseil de surveillance de ST Microelectronics, Didier Lombard est un habitué des cabinets ministériels. Et pour lui, la politique a bien changé :
"Le temps politique est devenu extrêmement court. La politique normalement c'est fait pour gérer à moyen terme les intérêts des collectivités, des Etats. A partir du moment où ils sont sous une pression instantanée et immédiate, on sort de la politique à moyen-terme. La technologie en est en partie responsable."
La France est dans la course
Cela excuse-t-il tout à fait la stratégie économique du gouvernement, largement décriée par la droite comme par la gauche, entreprises et syndicats en tête ? Pas sûr. Pour retrouver croissance et emploi, il préconise :
" Il faut garder le Crédit Impôt Recherche - une pépite - mais on a une chaîne de production de biens et produits complètement disloquée. Nous sommes dans la course, maintenant il faut absolument prendre des positions différenciantes dans ce mode global : développer la R&D, passer des brevets, fabriquer des produits sophistiqués pour maintenir la production près des centres de recherches... "
Pour ST Micro en tout cas, le futur s'annonce radieux : des milliards d'euros ont déjà été investis pour préparer l'avenir. Des partenariats de partage de R&D avec Samsung notamment devraient aider l'entreprise à s'imposer dans la 3è révolution numérique :
"On va rentrer dans la 3è révolution numérique. Les objets connectés vont croître et avec eux, la demande de micro-processeurs. La santé sera le premier secteur concerné. Nous avons besoin pour cela d'une technologie rapide, qui ne dépense pas d'énergie, et surtout moins chère."
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